Le Temps (Tunisia)

Mesurer les forces en présence avant la présidenti­elle de 2020

Elections municipale­s et régionales ivoirienne­s

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Les Ivoiriens ont commencé à voter hier à des élections municipale­s et régionales dont le principal enjeu sera de mesurer les forces en présence - notamment les membres de l’ex-coalition au pouvoir - avant la présidenti­elle de 2020.

La plupart des bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (locales et GMT) et devaient fermer à 18H00. «J’ai voté, car je veux un changement dans ma commune», affirme à L’AFP, Émilie Bété Aké Chayé, une couturière, après avoir introduit son bulletin dans l’urne transparen­te à Adjamé, une commune commerçant­e d’abidjan.

Dans le quartier des affaires du Plateau à Abidjan, l’affluence était forte au l’école primaire Amon Daby. «J’ai voté pour que le prochain maire créé plus d’emplois», a déclaré Marina N’goran, au chômage et tenant son bébé en bandoulièr­e.

Le scrutin doit aboutir à l’élection de 201 maires et 31 présidents de conseils régionaux. Les quelque 22.000 candidats à ces scrutins sont principale­ment issus de la coalition au pouvoir, le Rassemblem­ent des houphouëti­stes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui a explosé. Le RHDP est essentiell­ement composé du Parti démocratiq­ue de Côte d’ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et du parti du président Alassane Ouattara, le Rassemblem­ent des républicai­ns (RDR).

Le PDCI a refusé de s’y maintenir, estimant que le parti de Ouattara tentait de l’absorber pour pouvoir présenter son candidat à la présidenti­elle. Le PDCI, qui a soutenu Ouattara en 2010 et 2015, entendait que le RDR lui rende la pareille en 2020 en soutenant un candidat PDCI.

En conséquenc­e, les deux partis s’affrontent dans de nombreuses municipali­tés et notamment dans la symbolique commune du Plateau où le candidat du RDR, Fabrice Sawegnon, qui a géré les campagnes de nombreux chefs d’etat africains, fait face au député sortant PDCI, Jacques Gabriel Ehouo. Du côté du camp de l’ancien président Laurent Gbagbo, la situation a aussi changé. Après avoir laissé entrevoir une possible participat­ion en raison de l’amnistie et la libération de son épouse Simone Gabgbo, l’aile dure du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par Laurent Gbagbo, a une nouvelle fois appelé au boycottage du scrutin qualifié de «forfaiture».

Mais l’autre camp rival du FPI dirigé par Pascal Affi N’guessan prendra part à ces scrutins après avoir boycotté celui de 2013.

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