Pour le respect de la vulnérabilité de l'écosystème de l'île
La société civile s'organise à Djerba
L’association des architectes de Djerba (AAJ) et 6 autres associations de la société civile de l’île, sont parvenues à s'imposer en tant que partie prenante dans l'élaboration de la nouvelle étude du Schéma directeur d'aménagement de la zone sensible de Djerba, un projet soutenu par l'organisation des Nations Unies (ONU-PNUD).
Les 7 associations accompagneront, désormais, dès les premières étapes (réflexion, études), tous les projets d'aménagement et d'investissement à Djerba, donneront leur avis et "n'autoriseront plus des projets non conformes aux concepts du développement durable", affirme à TAP, le fondateur et membre de L’AAJ et également président du Forum de développement de Djerba, Faouzi Bousouffara.
Toutefois, "la réalité à Djerba est toute autre", déclare Bousouffara, qui affirme que "l'activité touristique est d'une telle concentration sur la bande côtière qu'il n'y a plus d'accès à la mer (16 kilomètres sans accès à la mer), l'agriculture a disparu et l'artisanat est menacé".
Le responsable, qui intervenait sur le thème "le rôle de la société civile dans la planification pour la résilience côtière : cas de l’île de Djerba", en marge de la Plateforme Afrique-arabe sur la réduction des risques de catastrophe, tenue récemment, à Tunis, estime que "le moment est venu de vulgariser les notions de risques des catastrophes naturelles et de les rapprocher aussi bien des acteurs et décideurs centraux et locaux que des utilisateurs de l’espace côtier avec l’appui et l’implication de la société civile".
Il plaide, par ailleurs, en faveur d’une "discipline scientifique de la société civile tunisienne et non des réactions sentimentales aux problèmes de la société".
L'île de Djerba, rappelle-t-on, est exposée, essentiellement, au risque de l'érosion, surtout dans les rivages sableux. Ces rivages sont en effet bordés par une lourde infrastructure hôtelière. L'île compte plus de 300 hôtels, dont des hôtels urbains.