Les prestataires de services de santé tentent de calmer le jeu
Couverture sanitaire - CNAM
Le Temps – F.S. - Le constat est douloureux dans ce qui se passe entre les détenteurs du pouvoir et ceux qui ont l’argent, aux dépens du pauvre citoyen dont les intérêts sont les derniers de leur souci. La santé, l’éducation et tant d’autres secteurs sociaux sont laissés pour compte, alors que l’etat présente l’argument de l’absence de moyens et que les prestataires de services qui affirment ne pas pouvoir supporter davantage d’errements de l’administration publique.
Le Temps – F.S. - Le constat est douloureux dans ce qui se passe entre les détenteurs du pouvoir et ceux qui ont l’argent, aux dépens du pauvre citoyen dont les intérêts sont les derniers de leur souci. La santé, l’éducation et tant d’autres secteurs sociaux sont laissés pour compte, alors que l’etat présente l’argument de l’absence de moyens et que les prestataires de services qui affirment ne pas pouvoir supporter davantage d’errements de l’administration publique.
La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) manque de fonds et cela est une réalité, mais les décideurs politiques s’acharnent sur le contribuable, alors que ce dernier s’acquitte de ses redevances, à travers des prélèvements directs sur les salaires.
Les dettes du secteurs public et privé envers les caisses de sécurité sociales dont la CNAM s’élèvent à des milliers de millions de dinars et, au lieu de chercher la solution à ce niveau, l’etat ne pense qu’à diminuer les pensions de retraite et d’augmenter les impôts et les cotisations sociales, alors que l’argent est ailleurs et qu’il suffit de récupérer ces redevances, pour réparer les dégâts. Pour ce qui est de la CNAM, les prestataires de services de santé semblent avoir tempéré leur ardeur, parce qu’ils savent que leur décision d’annuler les conventions risque de mener le pays vers un désastre certain. La coordination des syndicats des prestataires de services de santé a réitéré dimanche son appel au maintien du système d’assurance-maladie et à oeuvrer à le développer et à introduire des réformes. Intervenant dimanche lors du forum national des prestataires de services de santé dans le secteur privé tenu à Tunis sur «l’avenir du système d’assurance maladie», Mohamed Ayed, coordinateur national des syndicats des prestataires de services de santé a précisé que face au blocage des négociations, il a été décidé d’annuler les conventions sectorielles signées avec la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
Il a appelé l’autorité de tutelle à réviser les conventions et entamer des négociations sérieuses prenant en considération les nouvelles données et indices économiques et sociaux pour l’année 2018.
Les données qui ont formé une base des négociations en 2006 ne sont plus valables, a ajouté la même source, recommandant la nécessité de prendre en considération les nouvelle statistiques.
Le système d’assurance maladie est entré en vigueur en 2007 selon la loi n71 pour l’année 2004 qui détermine la relation entre l’assuré social, les prestataires de service et la CNAM, a-t-il encore rappelé. Mohamed Ayed a fait part de son regret de l’absence de représentants de l’autorité de tutelle à cette rencontre, qui a-til estimé, forme un signe de manque de volonté de relancer des négociations.
Pour sa part la vice-présidente de l’organisation de défense de consommateur (ODC), Thouraya Tabbassi, a indiqué que l’organisation appelle les différentes parties intervenantes à reprendre les négociations pour trouver des solutions radicales et efficaces. Elle a également appelé le ministère des affaires sociales et le ministère de la santé à intervenir en urgence et réviser le système d’assurance maladie en tenant compte des développements économiques et sociaux.