Redistribution des cartes, en attendant de voir plus clair
Fusions de L'UPL avec Nidaa Tounès
La réunion du bureau élargi de Nidaa Tounès, à Monastir, n’a pas été de tout repos pour son directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, contesté de partout et contre qui il y a eu une grande mobilisation, pour l’obliger à quitter la direction du parti. Des militants se seraient rassemblés, comme le montre une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, en criant des slogans appelant au départ de Hafedh Caïd Essebsi.
Pourtant, une nouvelle donne vient, encore, et c’était attendu, fausser le jeu, avec le départ de L’UPL de la Coalition nationale, pour fusionner avec Nidaa Le week-end a été très mouvementé, au niveau de la redistribution des cartes dans la famille démocratique et progressiste, avec d’un côté, une réunion qui n’a pas eu lieu entre Hafedh Caïd Essebsi avec les ministres de Nidaa Tounès qui ont, semble-t-il choisi leur camp pour se joindre au président du gouvernement, Youssef Chahed, et une autre, celle du bureau élargi du mouvement, pour laquelle, le choix de la ville de Monastir pour l’abriter… et pour narguer les détracteur de Hafedh, avec l’annonce de la fusion de l’union populaire république de Slim Riahi, avec Nidaa.
La réunion du bureau élargi de Nidaa Tounès, à Monastir, n’a pas été de tout repos pour son directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, contesté de partout et contre qui il y a eu une grande mobilisation, pour l’obliger à quitter la direction du parti. Des militants se seraient rassemblés, comme le montre une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, en criant des slogans appelant au départ de Hafedh Caïd Essebsi.
Pourtant, une nouvelle donne vient, encore, et c’était attendu, fausser le jeu, avec le départ de L’UPL de la Coalition nationale, pour fusionner avec Nidaa
Le week-end a été très mouvementé, au niveau de la redistribution des cartes dans la famille démocratique et progressiste, avec d’un côté, une réunion qui n’a pas eu lieu entre Hafedh Caïd Essebsi avec les ministres de Nidaa Tounès qui ont, semble-t-il choisi leur camp pour se joindre au président du gouvernement, Youssef Chahed, et une autre, celle du bureau élargi du mouvement, pour laquelle, le choix de la ville de Monastir pour l’abriter… et pour narguer les détracteur de Hafedh, avec l’annonce de la fusion de l’union populaire république de Slim Riahi, avec Nidaa. Le mouvement Nidaa a choisi la ville de Monastir pour la réunion de son bureau élargi, alors que les membres du mouvement de cette région ont été parmi les premiers à appeler à son départ, en gelant leur adhésion et en donnant un ultimatum. Toutefois, Opposant un démenti catégorique aux informations qui ont circulé sur la toile, Soufiène Toubel, le président du bloc de Nidaa à l’assemblée des représentants du peuple a affirmé que rien n’avait entaché cette réunion et que la vidéo est ancienne et concerne une autre réunion ayant eu lieu à Tunis.
Malgré toutes ces informations contradictoires, il parait que la réunion a pu avoir lieu, dans une ambiance satisfaisante, en présence des membres du bureau politique, ainsi que des coordinateurs régionaux et des députés, ou ce qui en reste. Hafedh Caïd Essebsi a saisi l’occasion pour déclarer que les députés ayant démissionné du bloc parlementaire de Nidaa Tounès "sont considérés démissionnaires du parti".
Leur nouvelle situation va à l’encontre des dispositions du règlement intérieur du mouvement, a-t-il dit dans une déclaration de presse à l’issue de la réunion.
Pourtant, une trentaine de coordinateurs locaux et de membres du bureau régional du parti dans le gouvernorat de Monastir ont observé un sit-in devant l’hôtel qui a abrité la réunion du bureau politique du parti. Les participants portaient des pancartes appelant au départ de Hafedh Caïd Essebsi. Considérer les députés démissionnaires du bloc de Nidaa Tounès comme démissionnaires du parti est "une violation flagrante", a estimé Lotfi Nabli, député démissionnaire du bloc parlementaire de Nidaa Tounès et coordinateur local du parti à Téboulba (gouvernorat de Monastir). "Nous n’acceptons pas les décisions parachutées du directeur exécutif du parti qui n’a plus aucune légitimité", a-t-il dit, rappelant que le congrès constitutif du parti, qui a eu lieu à Sousse en 2016, est "un congrès pour la forme" puisqu’il n’y a pas eu d’élections pour élire les instances dirigeantes.
Nabli a, par ailleurs, critiqué la décision de Hafedh Caïd Essebsi de limoger le coordinateur régional de Monastir et de désigner un autre coordinateur. "Il est inadmissible, aujourd’hui, de manipuler des personnes et de jouer du sport du parti (...) qui est devenu le parti de la famille et au service de certaines parties".
De son côté, la députée Héla Omrane, également démissionnaire du bloc de Nidaa Tounès, a déclaré, en marge du sit-in, que la politique de l’exclusion se poursuit.
"Les structures régionales du parti à Monastir, au Kef, à Bizerte et à Mahdia n’ont pas été conviées à la réunion de Monastir parce qu’elles ont demandé la désignation d’une instance dirigeante jusqu’à l’organisation du congrès", a-t-elle ajouté.
D’après elle, cette réunion n’est pas une réunion de l’instance dirigeante élargie, "mais celle d’un groupe de partisans du directeur exécutif du parti".
"Nous avons observé ce sit-in pour exprimer notre mécontentement sur la manière de diriger le parti", a-t-elle relevé.
Entretemps, les partisans de Hafedh Caïd Essebsi attendaient une bonne nouvelle qui devait parvenir, afin de marquer des points, avec le ralliement de L’UPL et sa fusion avec Nidaa. Ils ont jubilé, certes, mais l’arrivée d’une douzaine de députés de ce parti ne peut, d’aucune manière, compenser l’hémorragie en cours dans le parti de Béji Caïd Essebsi.
Mais, Nidaa Tounès a salué la décision de fusion prise par L’UPL. Une décision que Nidaa Tounès qualifie d'importante et motivée par le désir de mettre en place un projet politique démocratique qui répond aux objectifs nationaux, garantit l'équilibre politique et protège la Tunisie de tous les dangers qui la guettent.
Mais, il ne faut pas oublier que Slim Riahi a une dent contre Youssef Chahed qui l’avait conduit devant la justice, gelé «ses biens».
Déjà, des conseils régionaux de Nidaa, notamment à Kasserine, Gabès et El Ouardia ont contesté la manière dont a été faite la fusion avec L’UPL et il semble que les démissions vont encore faire tâche d’huile.
La question est, maintenant, combien va tenir Hafedh Caïd Essebsi, avant de rendre les armes, surtout que les échéances électorales sont à nos portes et qu’ils ne peuvent plus convaincre les électeurs qui en ont assez des affaires de familles.