La fédération syndicale décide le boycott des examens du 1er trimestre
Enseignement secondaire
La Fédération générale de l’enseignement secondaire a décidé, à l’issue de la réunion de sa commission administrative, de boycotter les examens du premier trimestre (semaine bloquée et semaine ouvert), en signe de protestation contre le gouvernement. «Le gouvernement nous a poussés à prendre cette décision. Le dialogue engagé avec le ministère n’a pas abouti à des résultats tangibles», a déclaré Lassaad Yakoubi, le secrétaire général de cette fédération rattachée à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
La Fédération générale de l’enseignement secondaire a décidé, à l’issue de la réunion de sa commission administrative, de boycotter les examens du premier trimestre (semaine bloquée et semaine ouverte), en signe de protestation contre le gouvernement.
«Le gouvernement nous a poussés à prendre cette décision. Le dialogue engagé avec le ministère n’a pas abouti à des résultats tangibles», a déclaré Lassaad Yakoubi, le secrétaire général de cette fédération rattachée à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).«NOUS avons déjà reporté la réunion de la commission administrative qui était initialement prévue le 28 octobre dernier pour donner le temps aux négociations, mais la partie administrative a campé sur ses positions», a-t-il ajouté, indiquant que les cours se poursuivront normalement durant la période d’examens.
La Fédération générale de l’enseignement secondaire avait en effet reportéla réunion de sa commission administrative initialement prévue dimanche 28 octobre à une date ultérieure pour laisser le temps au secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Taboubi, de négocier un accord global sur les revendications des enseignants, en l’occurrence l’abaissement de l’âge du départ à la retraite, les indemnités spécifiques et la réforme de l’éducation.
Mais les séances de dialogue, tenues depuis, ont été infructueuses. La partie syndicale réclame la possibilité dudépart volontaire à la retraite à l’âge de 57 ans pour les enseignants ayant accompli 32 ans de services au moins, l’enseignement ayant été classé parmi les métiers à forte pénibilité.
Elle revendique aussi la revalorisation de certaines indemnités, dont celle de rentrée scolaire et la prime dite «de la craie», supposée couvrir les dépenses en consommables que les professeurs prennent en charge, en vue de restaurer le pouvoir d’achat des enseignants. L’intégration des enseignants suppléants et l’amélioration de la situation des établissements éducatifs figurent aussi parmi les principales revendications. Ces diverses revendications ont étéavalisées par l’exécutif depuis 2011, mais n’ont jamais étémises en oeuvre, d’où la colère des syndicalistes qui avaient procédé à la rétention des notes etobservé une grève générale ouverte durant l’année scolaire écoulée avant de suspendre ces actions de protestation pour éviter l’année blanche. Le gouvernement, qui s’est fixé pour objectif de réduire les dépenses publiques, avait alors jugé ces revendications excessives vu que leur impact financier est estimé à plusieurs millionsde dinars par an. Par ailleurs, la Fédération générale de l’enseignement secondaire a dénoncé récemment le prélèvement sur les salaires les six jours durant lesquels les professeurs avaient observé une grève ouverte (entre le 17 et le 24 avril 2018).
Selon la fédération, ces prélèvements ont été opérés de manière «anarchique» étant donné quecertains n’ont pas participé au mouvement de protestation tandis que d’autres n’ont pas suspendu les cours que durant six jours (congés de maladies, jours de repos hebdomadaires).