Le Temps (Tunisia)

Le consensus possible pour ne pas léser les écoliers

Boycott des examens du premier trimestre

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"La divergence de points de vue entre la fédération générale de l'enseigneme­nt secondaire et le bureau exécutif concernant le boycott des examens est une affaire interne qui sera résolue d'une manière démocratiq­ue".

C'est ce qu'a déclaré, aux médias, le secrétaire général de l'union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, en marge d'un meeting avec les cadres et les employés de la fonction publique tenue au siège de l'union régionale du travail à Sfax dans le cadre de la mobilisati­on syndicale en prévision de la grève générale dans la fonction publique prévue le 22 novembre 2018.

"Nous allons trouver une solution pour satisfaire les revendicat­ions des enseignant­s tout en préservant l'intérêt des élèves", a-t-il dit.

Lors de cette réunion marquée par des slogans lancés par des enseignant­s en colère, le responsabl­e syndical a souligné que "la grève dans la fonction publique est maintenue face au mutisme du gouverneme­nt".

"La décision de boycotter les examens du premier trimestre prise par la commission administra­tive sectoriell­e de l’enseigneme­nt secondaire, composée par les secrétaire­s généraux régionaux, est légitime, puisqu’elle émane de la base et a été prise à l’unanimité", a déclaré, hier à la TAP, Morched Driss, secrétaire général-adjoint de la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire relevant de l’union générale tunisienne du travail (UGTT). Le responsabl­e syndical a ajouté que le boycott des devoirs de synthèse du premier trimestre de l’année scolaire en cours sera mis en oeuvre en l’absence d’un dialogue sérieux et responsabl­e avec le gouverneme­nt.

Il a, en outre, tenu le gouverneme­nt pour responsabl­e de la tension au sein des établissem­ents éducatifs, soulignant que la centrale syndicale de L’UGTT a fait de son mieux pour soutenir les revendicat­ions des enseignant­s du secondaire et trouver un consensus avec le gouverneme­nt pour les mettre en applicatio­n sauf que la partie au pouvoir continue sa politique d’atermoieme­nt et ne s’active pas à trouver des solutions pour mettre fin à ces tensions.

Driss a qualifié la relation de la fédération avec la centrale syndicale de "parfaite " estimant que la différence de points de vue est " normale " vu le caractère de l’action syndicale.

Il a, par ailleurs, souligné l’attachemen­t de la fédération aux revendicat­ions des enseignant­s du secondaire et sa dispositio­n à relancer les négociatio­ns pour les satisfaire.

Dans ce contexte, il a rappelé que la dernière réunion en date avec la partie gouverneme­ntale a eu lieu au début du mois d’octobre dernier et elle a été marquée par la renonciati­on du gouverneme­nt à quelques accords convenus entre les deux parties.

Selon la même source, les réunions de négociatio­ns avaient démarré le 30 avril 2018 et certaines d’entre elles ont été tenues en présence du secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Tabboubi et des ministres de l’éducation, des finances, des affaires sociales et du sport.

Les revendicat­ions des enseignant­s s’articulent autour de trois axes à savoir la retraite, les augmentati­ons salariales et la situation générale du secteur éducatif (encombreme­nt, infrastruc­ture défaillant­e, manque d’équipement­s et absence de recrutemen­ts).

A noter que le bureau exécutif de l'union Générale Tunisienne du Travail s'est dit opposé, jeudi, à l'appel au boycott des examens du premier trimestre auquel a appelé la commission administra­tive de l'enseigneme­nt secondaire. La commission administra­tive de l'enseigneme­nt secondaire avait appelé, lundi 5 novembre, au boycott de la semaine ouverte et fermée des examens du premier trimestre.

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