Le Temps (Tunisia)

L’assaillant de Melbourne inspiré par L’EI

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L’homme qui a poignardé trois passants vendredi à Melbourne, dont un mortelleme­nt, était inspiré par l’etat islamique (EI) mais n’avait aucun lien direct avec l’organisati­on djihadiste, a déclaré samedi la police australien­ne.

Les enquêteurs ont identifié l’agresseur, un homme d’origine somalienne âgé de 30 ans, du nom de Hassan Khalif Shire Ali. Il est décédé à l’hôpital après avoir été touché d’au moins une balle à la poitrine par la police.

Les autorités lui avaient retiré son passeport australien en 2015 à la suite d’une note des services de renseignem­ent indiquant qu’il comptait se rendre en Syrie. Classé comme islamiste radicalisé, il n’était cependant pas considéré comme une menace pour la sécurité nationale.

L’EI a revendiqué vendredi l’attaque dans un communiqué diffusé par son organe de propagande, Amaq, sans toutefois apporter la moindre preuve de son implicatio­n.

«Je pense qu’il est juste de dire que (Shire Ali) était sous influence. Il était radicalisé», a déclaré à la presse Ian Mccartney, commissair­e adjoint de la police fédérale.

«Nous ne sommes pas en train de dire qu’il avait des contacts directs», a-t-il ajouté. L’agresseur a mis le feu à un pickup chargé de bonbonnes de gaz sur Bourke Street, dans le centre-ville, peu avant l’heure de pointe de la fin de journée mais les bonbonnes n’ont pas explosé. Le conducteur du véhicule s’était pendant ce temps-là attaqué à trois hommes avec une arme blanche, dont l’un, un septuagéna­ire d’origine italienne qui tenait un café dans le quartier, est décédé.

L’EI s’était déjà attribué la responsabi­lité d’un incident à Melbourne l’an dernier, durant lequel un homme également originaire de Somalie avait été tué par la police après avoir pris une femme en otage.

L’australie est en état d’alerte aux attentats depuis l’attaque d’un café de Sydney en 2014, craignant notamment le retour de djihadiste­s partis combattre au Proche-orient.

Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré que le niveau d’alerte aux attentats était maintenu à «probable», soit le troisième degré sur une échelle de cinq.

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