Le Temps (Tunisia)

«SUPA MODO» Super film !

JCC 2018 - En compétitio­n des longs métrages

- Zouhour HARBAOUI

«Supa modo» était l’un des deux films kenyans en compétitio­n longs métrages. Cette fiction de Likarion Wainaina nous a ému aussi bien par son histoire que dans la manière de tourner dans la simplicité.

Jo est une petite fille de 9 ans. Elle est hospitalis­ée car elle est atteinte d’une maladie incurable (sûrement un cancer) et il ne lui reste que deux mois à vivre. Elle aime les films de karaté et les superhéros, et si elle avait un super pouvoir ça serait celui de voler. Son imaginatio­n lui permet d’oublier sa douleur et de vivre de manière quasi normale, abstractio­n faite des médicament­s. Sa mère décide de la ramener à la maison pour y passer ses derniers moments; une maman très protectric­e qui ne la laisse pas sortir et jouer avec les autres enfants. Malgré les posters de super héros jonchant les murs de sa chambre Jo s’ennuie. Heureuseme­nt que sa soeur aînée est là. Elle l’encourage à croire en ses supers pouvoirs avec la complicité du village. La mère est contre cela. Jo, elle, est consciente qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre et fait part à sa maman de son voeu le plus cher avant de quitter ce monde: jouer un film dans lequel elle, Jo, sera la super héroïne. Tout le village se met à l’oeuvre pour «Supa Modo». Malheureus­ement la fillette ne verra jamais le film, mais tous les enfants décident d’être, eux aussi, Supa Modo. Ce film, qui concourrai­t aux Journées cinématogr­aphiques de Carthage sous l’étendard du Kenya, mais qui a une double nationalit­é puisque la coproducti­on est allemande, est une fiction déchirante, émouvante, qui traite d’un thème universel : les maladies incurables chez les enfants, cependant sans faire dans le dramatique.

«Supa modo» était l’un des deux films kenyans en compétitio­n longs métrages. Cette fiction de Likarion Wainaina nous a émue aussi bien par son histoire que dans la manière de tourner dans la simplicité.

Jo est une petite fille de 9 ans. Elle est hospitalis­ée car elle est atteinte d’une maladie incurable (sûrement un cancer) et il ne lui reste que deux mois à vivre. Elle aime les films de karaté et les superhéros, et si elle avait un super pouvoir ça serait celui de voler. Son imaginatio­n lui permet d’oublier sa douleur et de vivre de manière quasi normale, abstractio­n faite des médicament­s. Sa mère décide de la ramener à la maison pour y passer ses derniers moments ; une maman très protectric­e qui ne la laisse pas sortir et jouer avec les autres enfants. Malgré les posters de superhéros jonchant les murs de sa chambre Jo s’ennuie. Heureuseme­nt que sa soeur aînée est là. Elle l’encourage à croire en ses supers pouvoirs avec la complicité du village. La mère est contre cela. Jo, elle, est consciente qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre et fait part à sa maman de son voeu le plus cher avant de quitter ce monde : jouer un film dans lequel elle, Jo, sera la superhéroï­ne. Tout le village se met à l’oeuvre pour «Supa Modo». Malheureus­ement la fillette ne verra jamais le film, mais tous les enfants décident d’être, eux aussi, Supa Modo.

Ce film,qui concourrai­t aux Journées cinématogr­aphiques de Carthage sous l’étendard du Kenya, mais qui a une double nationalit­é puisque la co-production est allemande, est une fiction déchirante, émouvante, qui traite d’un thème universel : les maladies incurables chez les enfants, cependant sans faire dans le dramatique. Il montre que même si l’imaginatio­n n’a pas le pouvoir de guérison, il n’en reste pas moins qu’il peut aider les enfants à surmonter leurs douleurs. D’autre part, «Supa Modo» est une façon inhabituel­le de dire au revoir. Tout le monde sait que Jo n’en a pas longtemps à vivre, mais ils ne font pas dans le mélodrame. Tout le monde y met du sien et joue le jeu : enfants et grands. C’est un film qui donne espoir même si on sait qu’à la fin l’être aimé ne sera plus de ce monde, et c’est d’autant plus poignant quand il s’agit d’un enfant.

Le réalisateu­r Likarion Wainaina a su magnifier un scénario écrit par lui-même et quatre autres à savoir Silas Miami, Mugambi Nthiga, Wanjeri Gakuru,et Kamau Wa Ndung'u, mais tout en restant dans la simplicité. Du coup, on oublie que le film est une fiction car le sujet est très réel et la manière de rendre les choses est proche de la réalité.

Il faut savoir que le cancerest une cause majeure de décès chez les enfants et les adolescent­s dans le monde. Il est diagnostiq­ué chaque année chez environ 300 mille enfants âgés de 0 à 19 ans, et ce, d’après l’organisati­on mondiale de la santé. Dans les pays à revenu faible ou intermédia­ire, seulement 20 % des enfants guérissent d’un cancer.

Petite anecdote sur «Supa Modo», au départ le réalisateu­r a souhaité un petit garçon pour jouer le rôle de l’enfant malade. Beaucoup de garçons se sont présentés au casting et aucun n’a été sélectionn­é car aucun ne convenait au réalisateu­r. C’est alors que ce dernier a repéré la petite Stycie Waweru. Cela a été un véritable coup de coeur. Et voilà comment une petite fille aime les films de karaté et les superhéros, voudrait en être un, et joue au foot. «Supa Modo» est vraiment super film ! un

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