Sur du velours…

L’information en charentaises, la démocratie en peignoir. C’est plutôt bon signe non? C’est dire qu’elles prennent leurs aises, sachant qu’elles en ont fait du chemin, tout de même ; cela il ne faut pas le nier, pour se décoincer et, redémarrer de bon pied, après avoir jugé du terrain. Du coup, un repos bien mérité, une petite halte tranquille, ce n’est jamais de refus ! Histoire de ne pas trop se précipiter, au risque de se retrouver, comme bien souvent dans la «mouise», pour avoir mal calculé la trajectoire.

Un départ biaisé est une arrivée tronquée : droit dans le mur, avec force dégâts et obligation de replâtrage. Ce qui équivaut à une perte de temps, sur le temps gagné en amont, à sauter pieds joints dans la démocratie, sans y être préparé au préalable. Sommes-nous prêts, réellement prêts, pour l’exercice démocratique ?

Il paraît, de ce point de vue, que l’appétit vient en mangeant, et qu’il ne faut surtout pas bouder son plaisir, surtout s’il s’est fait rare pendant longtemps. Du coup, pour prendre ses repères et maintenir le cap, n’ayons pas peur de nous tromper : il sera toujours possible, le cas échéant, de corriger le tir, à vue, plutôt que de faire du surplace, par peur d’avancer un pied, ensuite l’autre, par crainte d’un faux-pas qui pourrait tout faire capoter. Avancer est tout de même une nécessité. Surtout en matière de démocratie, surtout en matière de liberté d’expression, et son corollaire, l’information.

Mais l’une ne va pas sans l’autre, et, il ne faut pas se mentir : si elles ne se sentent pas chez elles, dans un contexte de sécurité qui soit pérenne, elles ne peuvent pas advenir. Ni perdurer. C’en sera alors fini, véritablement fini, de la transition démocratique… Le train aura sifflé trois fois.