Traducteur hors pair qui ne cherchait pas à «se vendre»
Plusieurs de ses anciens étudiants ont rendu hommage à l’homme, à l’érudit qui a formé des générations de Tunisiens. Nebil Radhouane, professeur de langue et de littérature française, nous a quittés sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger, avec cette souriante et amicale discrétion qu’on lui connait.
Cet homme exceptionnel, enseignant universitaire qui a formé plusieurs générations d’enseignants de langue et littérature françaises, chroniqueur littéraire (notamment dans le quotidien «Le Temps»), sans doute l’un des meilleurs qui maîtrisent la langue de Voltaire en Tunisie.
Traducteur hors pair de l’arabe au français, le défunt collaborait avec le journal «Le Temps» et produisait des chroniques de la plus haute facture.
Il ne cherchait pas à "se vendre" comme en témoigne notre confrère Hédi Hamdi: «J'ai eu la chance de faire partie de ses étudiants à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis au début des années 90... Mis à part que c'était un éminent linguistique et grammairien, il faut savoir qu'il fut aussi à l'origine de l'une des plus belles traductions du Coran de l'arabe au français (de l'avis même de nombreux experts). Sauf que le défunt ne cherchait pas à "se vendre". Il l'avait fait pour la beauté de l'art, grâce à une connaissance tellement approfondie des subtilités de la langue française lui ayant permis de trouver des équivalents à certains versets du saint Coran et de corriger des fautes de langue commises par d'autres traducteurs».
Paix à son âme