LS ONT DIT:
«Il y a eu un coup d’etat militaire suivi d’un coup d’etat visant le parti
Nidaa Tounès. La prochaine étape serait une tentative de renverser Béji Caïd
Essebsi avant la fin du mois de mars 2019. Un plan B est également prévu et ferait intervenir des parties armées. J’ai vécu tout «ce projet» lorsque je faisais partie de la coalition nationale. Au départ, je faisais partie de ce projet. Je m’y suis retrouvé par la force des choses. Après avoir quitté, j’ai pris le recul nécessaire et je me suis rendu compte de la gravité de la situation. J’ai, donc, décidé de porter plainte. Maintenant, j’attends la convocation du juge d’instruction militaire pour livrer mon témoignage. Une chose est sûre, c’est que ce qui se trame est d’une extrême gravité. Il faut également préciser que je n’ai pas rejoint la coalition nationale pour annuler mon interdiction de voyage qu’il a, désormais, obtenue grâce à une décision de justice. L’annulation a été faite sur décision de la chambre des mises en accusations.» Slim Riahi (Secrétaire général de Nidaa Tounès)
«Le forum international intitulé «les négociations autour de l’aleca: Quel intérêt pour la Tunisie?», qui s’est tenu à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales à Tunis vient à point nommé et a regroupé plusieurs personnalités nationales dont notamment Mustapha Ben Jaâfar et Sadok Belaïd à côté de nombreux experts, chercheurs et représentants de la société civile. A cette occasion il importe de souligner l’importance des négociations avec l’union européenne autour de cet accord surtout que la Tunisie progressera dans ce processus selon une approche participative associant toutes les parties concernées et visant à dégager une vision commune. Encore faut-il rappeler que les plus importants principes au cours des concertations, résident dans le fait de préserver essentiellement les paramètres à la fois de la symétrie et la progressivité.» Hichem Ben Ahmed (Ministre du Transport et négociateur en chef pour la Tunisie à l'aleca)
«Concernant la situation actuelle et l’étape à venir avec les échéances électorales cruciales de 2019, il faut insister sur le fait que l’instauration de l’équilibre partisan passe inéluctablement par la formation d’un front de salut national comprenant toutes les forces centristes et démocrates. Je le dis et redis, seul un front de salut national progressiste et moderniste peut sauver le pays de la pente glissante si la situation et le paysage politique et partisan continuent à persister d’ici les échéances électorales de 2019… Ainsi et à cause des desiderata du patron du parti islamiste, un des ministres les plus brillants du gouvernement d’union nationale a été sacrifié par le chef du gouvernement qui ne donne, d’ailleurs, aucune justification de ce départ. En effet, l’histoire attestera que M. Korchid est le ministre qui a réussi à récupérer pas moins de 31 mille hectares des terres domaniales dont certaines devaient être remises à des jeunes diplômés. C’est également le ministre qui a contribué à l’actualisation et la numérisation du registre foncier et de la Propriété foncière.» Mabrouk Korchid (Ancien ministre des Domaines de l’etat et des Affaires foncières)
«Pour ce qui est du cas tunisien, plusieurs initiatives ont été lancées dans le but de renforcer la place de la politique culturelle en Tunisie. Cependant, il n’y a pas eu un décollage de l’industrie culturelle: la culture amène au PIB tunisien seulement 0.6%, malgré un patrimoine très important. L’objectif principal du projet «Etats et Cultures aux Maghreb», lancé lors de ce colloque, s’inscrit dans la promotion de la culture et les pratiques culturelles, en tant qu’outil incontournable du développement durable, du vivre ensemble et de la lutte contre l’exclusion sociale et l’extrémisme violent.» Sonia Mbarek-rais (Docteur es Sciences politiques et maître-assistante à l’université de Tunis)