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Les “Gilets jaunes” ont annoncé hier sur les réseaux sociaux qu’ils s’étaient dotés d’une délégation de huit “communicants officiels” nationaux chargés de rencontrer le chef de l’etat, Emmanuel Macron, et le gouvernement.
“Ce groupe de communicants forme une délégation, laquelle demande au président de la République et au Premier ministre et à son gouvernement une première rencontre”, dans un “délai raisonnable”, lit-on dans le communiqué.
Dans l’attente de la réponse de l’exécutif, qui jusqu’à présent a refusé de rencontrer des “Gilets jaunes” en expliquant notamment qu’ils n’avaient pas de porte-parole officiels, et d’annonces du chef de l’etat, mardi, ce mouvement, qui dépasse la simple protestation contre la taxation écologique des carburants a poursuivi sporadiquement ses actions.
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a présenté de son côté une première salve de mesures, dans le cadre de son projet de loi “mobilités”, censées corriger une partie des maux des territoires où ce mouvement est né.
En zone gendarmerie, 219 actions de “Gilets jaunes” étaient signalées en début de matinée, y compris Outre-mer, plutôt des opérations de filtrage que de blocage. Aucune information n’était fournie sur l’état de la mobilisation en zone police. Le gouvernement et le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, continuent de voir la main de l’ultra-droite derrière les violents incidents qui ont marqué samedi, sur les Champs-elysées, la manifestation parisienne des “Gilets jaunes”.
Extrême gauche ou extrême droite ?
Mais d’autres sources font état de profils beaucoup plus divers et de la participation d’éléments d’ultra-gauche, alors que les premières comparutions immédiates de personnes arrêtées samedi étaient programmées hier au tribunal de Paris.
“Le gouvernement veut faire porter le chapeau au Rassemblement national (ex-front national) mais les profils étaient vraiment très mélangés”, a ainsi déclaré à Reuters un dirigeant syndical de la police pourtant classé à gauche.
Une autre source syndicale soutient même que les personnes interpellées samedi ont majoritairement un profil d’extrême gauche, une information cependant invérifiable à ce stade.
Le préfet de police de Paris a seulement précisé que les trois quarts des 103 personnes interpellées samedi à Paris venaient de province. Selon une source judiciaire, ce sont à 95% des hommes, nés entre 1990 et 2000 pour plus de la moitié, plus d’un tiers des autres étant nés entre 1980 et 1990.
Sur les 98 majeurs placés en garde à vue samedi, 23 ont fait l’objet d’un classement sans suite et 45 ont été déférés devant la justice, précise le parquet de Paris. Vingt-sept gardes à vue ont été par ailleurs été prolongées.