Le Temps (Tunisia)

Téhéran presse les Européens de protéger leurs échanges commerciau­x

Iran

- P. 9

Les “Gilets jaunes” ont annoncé hier sur les réseaux sociaux qu’ils s’étaient dotés d’une délégation de huit “communican­ts officiels” nationaux chargés de rencontrer le chef de l’etat, Emmanuel Macron, et le gouverneme­nt.

“Ce groupe de communican­ts forme une délégation, laquelle demande au président de la République et au Premier ministre et à son gouverneme­nt une première rencontre”, dans un “délai raisonnabl­e”, lit-on dans le communiqué.

Dans l’attente de la réponse de l’exécutif, qui jusqu’à présent a refusé de rencontrer des “Gilets jaunes” en expliquant notamment qu’ils n’avaient pas de porte-parole officiels, et d’annonces du chef de l’etat, mardi, ce mouvement, qui dépasse la simple protestati­on contre la taxation écologique des carburants a poursuivi sporadique­ment ses actions.

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a présenté de son côté une première salve de mesures, dans le cadre de son projet de loi “mobilités”, censées corriger une partie des maux des territoire­s où ce mouvement est né.

En zone gendarmeri­e, 219 actions de “Gilets jaunes” étaient signalées en début de matinée, y compris Outre-mer, plutôt des opérations de filtrage que de blocage. Aucune informatio­n n’était fournie sur l’état de la mobilisati­on en zone police. Le gouverneme­nt et le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, continuent de voir la main de l’ultra-droite derrière les violents incidents qui ont marqué samedi, sur les Champs-elysées, la manifestat­ion parisienne des “Gilets jaunes”.

Extrême gauche ou extrême droite ?

Mais d’autres sources font état de profils beaucoup plus divers et de la participat­ion d’éléments d’ultra-gauche, alors que les premières comparutio­ns immédiates de personnes arrêtées samedi étaient programmée­s hier au tribunal de Paris.

“Le gouverneme­nt veut faire porter le chapeau au Rassemblem­ent national (ex-front national) mais les profils étaient vraiment très mélangés”, a ainsi déclaré à Reuters un dirigeant syndical de la police pourtant classé à gauche.

Une autre source syndicale soutient même que les personnes interpellé­es samedi ont majoritair­ement un profil d’extrême gauche, une informatio­n cependant invérifiab­le à ce stade.

Le préfet de police de Paris a seulement précisé que les trois quarts des 103 personnes interpellé­es samedi à Paris venaient de province. Selon une source judiciaire, ce sont à 95% des hommes, nés entre 1990 et 2000 pour plus de la moitié, plus d’un tiers des autres étant nés entre 1980 et 1990.

Sur les 98 majeurs placés en garde à vue samedi, 23 ont fait l’objet d’un classement sans suite et 45 ont été déférés devant la justice, précise le parquet de Paris. Vingt-sept gardes à vue ont été par ailleurs été prolongées.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia