Le Temps (Tunisia)

Réunion extraordin­aire de l'otan avec Kiev

Tensions Ukraine-russie

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Une « réunion extraordin­aire » avec l'ukraine aurait eu lieu hier après-midi à Bruxelles à l'initiative du secrétaire général de l'otan, Jens Stoltenber­g. Ce rendez-vous intervient après la capture par la Russie de navires ukrainiens dans le détroit de Kertch, une zone qui marque l'accès à la mer d'azov.

C'est « à la demande du président Porochenko », que le secrétaire général Jens Stoltenber­g a accepté de « convoquer une réunion extraordin­aire de la commission Otan-ukraine au niveau des ambassadeu­rs cet après-midi à Bruxelles pour examiner la situation », a indiqué l'alliance atlantique dans un communiqué. La Russie s'est emparée, dimanche 25 novembre, par la force de trois navires de la marine ukrainienn­e, faisant des blessés dans le détroit de Kertch, un acte qui a provoqué une escalade sans précédent dans cette zone sensible.

Loi martiale

Dans la nuit de dimanche à lundi, le Conseil de sécurité et de défense ukrainien réuni d'urgence a proposé au président Petro Porochenko d'introduire la loi martiale « pour 60 jours ». La tension est telle dans cette zone sensible que le Conseil de sécurité de L'ONU tenu également hier une réunion d'urgence, selon des diplomates, qui ont précisé qu'elle avait été réclamée par les deux pays. Le secrétaire général de l'otan et le président ukrainien se sont entretenus hier de « la situation », a encore indiqué l'otan. M. Stoltenber­g a exprimé « le plein soutien de l'otan à l'intégrité territoria­le et à la souveraine­té de l'ukraine, y compris ses pleins droits de navigation dans ses eaux territoria­les en vertu du droit internatio­nal », dans un communiqué. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a jugé hier « inacceptab­le » tout blocage par la Russie du passage dans la mer d'azov. La France, elle, a déploré l'emploi de la force par les gardes-frontières russes contre trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch, jugeant que rien ne paraît la « justifier ». « Compte tenu de notre connaissan­ce des faits à ce stade, rien ne paraît justifier cet emploi de la force par la Russie », a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, à la veille d'une visite à Paris du chef de la diplomatie russe.

« Méthodes dangereuse­s »

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a accusé l'ukraine d'utiliser des « méthodes dangereuse­s » dans le détroit de Kertch. Quant à L'UE, elle a appelé la Russie à « restaurer la liberté de passage dans le détroit de Kertch » et a exhorté « toutes les parties à agir avec le maximum de retenue afin d'aboutir à une désescalad­e immédiate de la situation », dans un communiqué publié dimanche soir.

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