Le Temps (Tunisia)

«Il est temps de regarder du côté des jeunes»

Un faux –pas de trop ?

- Sadok SLIMANE

C’est du reste le reste le sentiment général dégagé après le coup de sifflet de l’arbitre de la rencontre ESS-CAB de samedi dernier au stade olympique de Sousse. En effet, en dépit d’un visage rassurant de l’etoile en première période, où à la fois, le schéma tactique, la manière de jouer et partant de la totale domination des étoilés face à un adversaire absent, la bande à Leekens a du concéder la parité en fin de match tant elle a accumulé à la fois les erreurs tactiques dues essentiell­ement aux choix pour le moins approximat­ifs de la part du staff, que techniques sur le terrain avec des limites manifestes (techniques et physiques) de certains joueurs. C’est que le passage de la première période vers la seconde n’a été pas le moins que l’on puisse dire réussi voire défaillant. C’est dire si le staff technique est désigné du doigt pour avoir, d’abord, mal géré l’après -expulsion de Aouadhi ensuite d’avoir cafouillé dans les changement­s proposés. Comment dans de telles circonstan­ces se passer des services d’un Kechrida , offensif et efficace, au dépens d’un Hannachi totalement absent en seconde période ? Comment peut-on faire appel à un arrière gauche, Raddaoui, tout en laissant sur le terrain Ghazi, qui n’a de cesse de commettre des erreurs techniques faisant preuve d’un amateurism­e affligeant ? Décidément le public étoilé a du mal à comprendre le sens des changement­s oppérés par son coach Leekens. C’est dire si certains choix et voire conception­s du jeu doivent être fondamenta­lement revus. Par ailleurs, quand en fin de match, on saisit au rebond des déclaratio­ns de trois joueurs qui laissent dire « j’ai senti des douleurs avant le match mais le coach m’a dit de jouer » (Msekni), ou encore « j’avais les jambes lourdes » (Belarbi) voire « ce n’est pas avec ce niveau de jeu que l’on va gagner » (Ghazi) on comprend mieux l’état d’esprit du joueur étoilé en ce moment. Des joueurs dont le salaire mensuel est réglé à temps et chichement bien traité, face aux joueurs adverses qui accusent des retards de quatre voire cinq mois de retard, cela vous laisse perplexe.

Louhichi : « Nous aurions pu avoir les trois points du match ».

Totalement absent lors de la période initiale, voire inexistant, tant la domination étoilé était manifeste, les joueurs de Louhichi n’ont commencé à montrer leur bout du nez qu’après l’expulsion sévère de Aouadhi. En infériorit­é numérique sur le plan défensif et faisant preuve de beaucoup de fébrilité, Bédoui, Boughattaz et surtout Ghazi sont réellement hors du coup. Pour tout dire ils ont montré leurs limites sur le plan technique et physique. C’est là qu’en effet, le CAB a manqué de réalisme puisque avec une arrière garde sahélienne qui a pris l’eau, les avants bizertins n’ont pas su exploiter à bon escient à la fois les contres rapides et surtout les occasions que la défense étoilée leur a offertes. Les Ouattara, Sadi etc ont manqué de lucidité pour, en effet, remporter les trois points qui étaient fait-il le préciser dans leur cordes. Pour autant, les nordistes, avec cette parité parviennen­t néanmoins à garder le contact avec le groupe du haut du tableau ce qui n’est pas une mince affaire par les temps qui courent.

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