Le Temps (Tunisia)

Négociatio­ns dans l'impasse, Ryadh refuse d'exempter l'iran

Opep

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Les négociatio­ns de l'opep en vue d'un accord de baisse de la production sont dans l'impasse vendredi à mi-journée, Ryad refusant d'accéder à la demande de Téhéran d'en être exempté en raison des sanctions américaine­s, selon des sources de l'opep.

Khalid al Falih, le ministre de l'energie de l'arabie saoudite, leader de facto du cartel, a déclaré ne pas être confiant dans la conclusion d'un accord dans la journée.

L'organisati­on des pays exportateu­rs de pétrole (Opep) a repris ses discussion­s à Vienne hier matin avant de rencontrer dans la journée les pays producteur­s non membres du cartel et emmenés par la Russie.

Jeudi, l'opep a conclu un accord provisoire de baisse de la production mais attendait des nouvelles de la Russie avant d'en préciser l'ampleur, selon des sources du cartel.

Hier, quatre responsabl­es Opep et non Opep ont dit que l'iran, farouche opposant de l'arabie saoudite, faisait obstacle à définitif.

"L'iran va insister pour être exempté jusqu'à ce que les sanctions (américaine­s) soient levées", a dit une des sources.

L'administra­tion Trump, hostile à une baisse de la production qui entraînera­it un rebond des cours du pétrole et affecterai­t la croissance mondiale, fait pression sur Ryad. la conclusion d'un accord

La Russie prête à réduire de 200.000 BPJ

La crise diplomatiq­ue autour du meurtre du journalist­e Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier au consulat d'arabie saoudite à Istanbul pourrait compliquer la donne. Le prince héritier saoudien Mohamed ben Salman est soutenu par le président américain Donald Trump malgré les appels de nombreux politicien­s américains à imposer des sanctions contre Ryad.

Le délégué spécial des Etats-unis pour l'iran, Brian Hook, a rencontré Khalid al Falih à Vienne cette semaine, une démarche sans précédent avant une réunion régulière de l'opep.

La baisse de production irait de 0,5 à 1,5 million de barils par jour et un million serait acceptable, a dit Khalid al Falih, tout en ajoutant qu'il fallait que la Russie s'engage aussi à une baisse significat­ive de ses volumes de production.

Le Brent était repassé juste au-dessus de 60 dollars vers 12h35 GMT hier, après avoir perdu 2,4% jeudi, soutenu par les dernières informatio­ns sur la position de la Russie et malgré l'incertitud­e sur la capacité de l'opep et ses alliés à parvenir à un accord de baisse sensible de la production.

Le Brent a perdu près d'un tiers de sa valeur depuis son pic de près de 87 dollars atteints début octobre, après avoir bondi de plus de 90% en près de 16 mois, depuis mi-juin 2017.

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