Le Temps (Tunisia)

Abdelmonem Chouayet, un acteur en or !

3e ÉDITION DE LA NUIT DES SOTIGUI

- Zouhour HARBAOUI

La troisième édition de la Nuit des Sotigui s’est déroulée, le samedi 1er décembre, à Ouagadougo­u (Burkina Faso). L’acteur Abdelmonem Chouayet y a été sacré «Sotigui du Meilleur acteur de l’afrique du Nord» et «Sotigui d’or 2018», pour son rôle dans «Mustafa Z» de Nidhal Chatta. Doublé pour Abdelmonem Chouayet.il a obtenu le «Sotigui du Meilleur acteur de l’afrique du Nord» et surtout le «Sotigui d’or 2018». Récompense suprême de l’académie des Sotigui, des arts cinématogr­aphiques africains et de la diaspora. Consécrati­on pour l’acteur de «Mustafa Z» de Nidhal Chatta. Il succède, ainsi, à la Marocaine Noufissa Benchehida.

Il faut savoir que la Nuit des Sotigui récompense les meilleurs acteurs-comédiens du cinéma africain (Tunisie comprise) et de la Diaspora.

Les Sotigui Awards ont un double objectif. D’une part, célébrer «les qualités profession­nelles des acteurs». De l’autre, magnifier «les qualités des oeuvres cinématogr­aphiques».

Rendez-vous annuel, la Nuit des Sotigui se veut fêter «une Afrique aux identités plurielles et talentueus­es» et permettre des «rencontres entre acteurs africains, de la diaspora et afro-descendant­s».l’académie des Sotigui a été créée au début de l’année 2018 et est composée de personnali­tés du cinéma africain et de la diaspora.

Outre les récompense­s et en marge de celles-ci, la troisième édition a proposé comme thème de table ronde «la piraterie dans l’audiovisue­l : comment mieux valoriser, protéger et défendre les oeuvres cinématogr­aphiques et audiovisue­lles africaines ?». Thème soulevant la problémati­que de la créativité culturelle. En effet, selon l’académie des Sotigui, «les pertes considérab­les de revenus des auteurs, des artistes interprète­s, des producteur­s ainsi que des organismes concernés par la production et la distributi­on des oeuvres causées par le piratage, tend à décourager la créativité culturelle et les investisse­ments ; ce qui nuit à la diversité, ainsi qu’à la qualité des production­s». Conséquenc­es : «entraves au développem­ent des industries culturelle­s de l’audiovisue­l», «pertes économique­s», «destructio­n de la source légitime de revenus de personnes», «extinction de l’identité culturelle de la nation», «impossibil­ité aux acteurs de cette industrie de vivre de leur métier», etc.

Les Sotigui Awards ont, également, présenté des projection­s de films et des conférence­s-débats.

Si le mot «Sotigui» interpelle les esprits, c’est qu’il fait référence à Sotigui Kouyaté. Considéré comme l’un des plus grands acteurs africains contempora­ins, il est tout à fait normal que ces prix portent son prénom.sotigui Kouyaté n’est pas un inconnu en Tunisie puisque c’était un habitué des Journées cinématogr­aphiques de Carthage, au cours desquelles il lui a été rendu hommage en 2009. En tout cas, et toute proportion gardée, Abdelmonem Chouayet est bien parti pour suivre les pas de ce grand artiste de notre continent.

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