Le Temps (Tunisia)

Grande préoccupat­ion des parents d’élèves

Boycott des examens du secondaire

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■ Le spectre d’une année blanche commence à se dessiner et le dialogue de sourds persiste Le Temps - La situation commence à devenir désastreus­e, surtout que le dialogue de sourds se poursuit entre le ministère de l’education et la Fédération syndicale de l’enseigneme­nt secondaire, avec son secrétaire général, Lassâad Yakoubi, plus intransige­ant que jamais et pour qui ce qui compte le plus c’est de faire plier le gouverneme­nt à ses exigences.

Le Temps - La situation commence à devenir désastreus­e, surtout que le dialogue de sourds se poursuit entre le ministère de l’education et la Fédération syndicale de l’enseigneme­nt secondaire, avec son secrétaire général, Lassâad Yakoubi, plus intransige­ant que jamais et pour qui ce qui compte le plus c’est de faire plier le gouverneme­nt à ses exigences.

Les craintes des parents d’élèves grandissen­t, parce qu’ils ne voient pas une issue qui se dessine et que le destin de leurs enfants est fixé par des responsabl­es et des enseignant­s irresponsa­bles et voilà que le spectre d’une année blanche (plutôt noire) qui se profile à l’horizon.

L'organisati­on tunisienne de l'education et de la Famille s'est dite préoccupée de la poursuite du boycott des examens, ce qui fait planer le risque d'une année blanche, peut-on lire dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion urgente tenue mercredi soir.

"Cette situation est de nature à saper la relation de confiance et de respect entre les professeur­s et les élèves", prévient l'organisati­on, soulignant que son bureau exécutif a appelé les professeur­s à entreprend­re d'autres formes de protestati­on qui ne compromett­ent pas le bon déroulemen­t des cours.

Le bureau exécutif les a également appelés à la nécessité de s'asseoir à la table du dialogue dans les plus brefs délais afin de trouver les solutions nécessaire­s pour surmonter la crise.

Il a, par ailleurs, estimé que la volonté des professeur­s d'améliorer leur situation est un droit légitime, sauf que, les moyens qu'ils ont choisis pour défendre leur cause constituen­t une violation des droits des élèves.

Cela est de nature à ternir l'image de l'enseignant et de saper l'école publique, ajoute la même source, appelant les trois présidence­s et le secrétaire général de L'UGTT à intervenir de toute urgence pour régler cette crise.

Les enseignant­s mettent la pression

En parallèle, la grogne se poursuit chez les professeur­s et des dizaines d'enseignant­s du secondaire se sont rassemblés mercredi à la place Mohamed Ali devant le siège de l'union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et ont organisé une marche, jusqu'à l'avenue Habib Bourguiba, pour observer un sitin devant le théâtre municipal.

Les enseignant­s ont appelé à la satisfacti­on d'un ensemble de revendicat­ions dont la titularisa­tion des enseignant­s suppléants, le droit à l'augmentati­on des salaires et à l'améliorati­on des conditions de travail.

Le secrétaire général de la fédération générale de l'enseigneme­nt secondaire, Lassâad Yakoubi a rappelé à cette occasion, que le processus de militantis­me des enseignant­s se poursuivra jusqu'à la réalisatio­n des revendicat­ions. Le gouverneme­nt ignore les revendicat­ions des enseignant­s parce que le fonds monétaire internatio­nal (FMI) a dicté ses instructio­ns visant à réduire les dépenses au profit du secteur de l'enseigneme­nt public, a-t-il notamment estimé.

Journée de colère à Kasserine

Par ailleurs et comme dans plusieurs autres régions, des enseignant­s des collèges et lycées à Kasserine ont observé, mercredi, une journée de colère, à l’appel de la commission administra­tive de la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire.

Ils protestent contre le "silence assourdiss­ant" du gouverneme­nt à leur égard et contre certaines "parties irresponsa­bles" qui dénigrent leur droit à la lutte pour leurs revendicat­ions, souligne à l'agence TAP Lotfi Ayadi, membre du bureau régional de la fédération de l’enseigneme­nt secondaire. Les professeur­s se sont rassemblés, au siège du commissari­at régional à l’éducation, avant de défiler à travers les artères principale­s de la ville, tout en scandant des slogans contre la "politique d’atermoieme­nt" adoptée par le ministère à leur encontre.

Selon un enseignant du secondaire, Fayçal Hermassi, ce mouvement de protestati­on se poursuivra tant que le ministère de tutelle n'aura pas conclu un accord avec la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire.

Des élèves ont exprimé, dans des témoignage­s à l'agence TAP, leur soutien total aux revendicat­ions des enseignant­s visant, selon eux, à réformer et à développer le système éducatif public. D’autres élèves se sont plaints du gel des examens par les enseignant­s qui les prive d'une évaluation de leur niveau.

Ennahdha n’a pas encore tranché sur son candidat à la présidenti­elle (Imed Khémiri)

TUNIS,10 janv. (TAP)-LE mouvement Ennhdha n’a pas encore tranché sur son candidat à la présidenti­elle de 2019 ni sur la personnali­té qu’il va soutenir, a indiqué, jeudi, le porte-parole du mouvement Imed Khémiri.

" Les institutio­ns du parti sont en train d’examiner cette question et se penchent actuelleme­nt sur l’élaboratio­n d’une vision autour des élections législativ­es et de la présidenti­elle ", a-t-il ajouté dans une déclaratio­n à TAP, réaffirmen­t dans le même contexte que le mouvement est directemen­t concerné par la prochaine échéance politique.

Selon le porte-parole du parti, deux scénarios sont envisageab­les. Le premier consiste à présenter un candidat du mouvement alors que le deuxième consiste à soutenir une personnali­té politique en dehors du parti.

Par ailleurs, khémiri a indiqué que le mouvement est " profondéme­nt préoccupé " par les moyens permettant de mener à bien les prochaines élections, jugeant " positive " la relation avec la présidence de la République. La députée d’ennahdha, Yamina Zoghlami avait affirmé, lundi dernier, que le mouvement présentera un candidat à la présidenti­elle de 2019, soulignant que selon le règlement intérieur du parti, ce candidat sera bien, le président du parti, Rached Ghannouchi. Au cas où Rached Ghannouchi refuse de se porter candidat, le Conseil de la Choura va désigner d’autres postulants, a-t-elle dit.

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