Il n'est pas encore trop tard…
Instantané
Nidaa Tounès n’a pas retenu les leçons des autres expériences, au niveau de la lutte pour le pouvoir qui va devenir acharnée, au cours des mois à venir, jusqu’aux prochaines échéances électorales. Son alliance contrenature avec le mouvement Ennahdha et l’arrivée de Hafedh Caïd Essebsi à la tête de ce parti sont les sources de tous ses maux. Les échéances passées ont démontré que tous les partis qui s’allient au mouvement islamistes sont brûlés par les feux de la volonté de ce parti pour faire le vide autour de lui, ce qui est le cas, aujourd’hui. La période de la Troïka a démontré de quoi est capable le mouvement islamiste. Il a laminé d’abord le parti Ettakattol pour le travail et la liberté de Mustapha Ben Jaafar qui représentait, alors, le principal concurrent à la course au pouvoir, pour le réduire à néant… avec, seulement, un député, actuellement, à l’assemblée des représentants du peuple (ARP), alors qu’il en comptait beaucoup plus. En parallèle, il a insufflé la folie de grandeur à l’ancien président provisoire de la République, Mohamed Moncef Marzouki, qui a perdu au change et pagaie, actuellement, dans le vide. L’alliance de Nidaa Tounès avec le mouvement Ennahdha est la source de tous ses maux, comme, d’ailleurs, l’ont affirmé nombreux de ses responsables… puisque le mouvement islamiste l’a sabordé de toutes parts, pour qu’il perde plus de la moitié de ses députés. Toutefois, Nidaa a la chance de vvivre un changement total de la conjoncture internationale pour redorer son blason, puisque l’existence même du mouvement de Rached Ghannouchi dépend, aujourd’hui, du degré de son adhésion aux orientations du président Béji Caïd Essebsi.
Mais, ce n’est pas avec un dirigeant comme Hafedh Caïd Essebsi que Nidaa Tounès, un mouvement créé par la volonté de tout un peuple, pour faire obstacle à la montée de l’extrémisme religieux, que ce parti puisse renaître de ses cendres.
La fusion de Nidaa avec l’union patriotique libre (UPL) lui a donné de nouveaux espoirs, mais, les dernières défections de pas moins de sept de ses députés, avec la possibilité d’autre départ, l’ont fait déchanter.
Le ver est dans le fruit et, pour faire face à la conjoncture et aux aléas, le parti de tous les Tunisiens doit revoir sa copie, dépasser ses divegences et réunir ses forces, surtout que le président de la République, comprenant le danger, pèse, actuellement, de tout son poids pour rassembler les forces démocratiques et progressistes.