Le Temps (Tunisia)

Tensions place de l'etoile et crainte d'un regain de violence

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Les “Gilets jaunes” sont descendus dans la rue pour une neuvième journée de mobilisati­on, hier, avec des défilés en province et à Paris où la tension est brusquemen­t montée en milieu d’après-midi place de l’etoile alors que le ministère de l’intérieur redoute un regain des violences.

Plusieurs petits groupes se sont rassemblés directemen­t sur l’avenue des Champs-elysées sans participer au défilé organisé à la mi-journée entre la Bastille et la place de l’etoile qui s’est déroulé dans le calme.

La tension s’est accrue aux alentours de 14h30 sur l’avenue des Champs-elysées avec des tirs de gaz lacrymogèn­es par les forces de l’ordre qui bloquaient l’accès à la place de la Concorde.

A Paris, les manifestat­ions ont commencé par un premier cortège composé de plusieurs milliers de personnes, parti du quartier de Bercy en fin matinée à l’appel d’eric Drouet, l’une des figures du mouvement, pour arriver la place de la Bastille.

Les manifestan­ts ont poursuivi dans le calme leur parcours rue de Rivoli puis sur le boulevard Haussmann en direction des Champs-elysées, rapportent les journalist­es de Reuters sur place.

Les forces de l’ordre ont procédé dans la capitale à 43 interpella­tions depuis le début de journée, principale­ment après des contrôles, pour port d’arme prohibé ou participat­ion à un groupement en vue de commettre des violences, selon la préfecture de police de Paris.

A Bourges (Cher), où un appel à manifester sur les réseaux sociaux avait intéressé plus de 13.000 personnes, inquiétant les autorités locales, plus de 5.000 “Gilets jaunes” ont été recensés par la préfecture du Cher. Les forces de l’ordre, qui quadrillen­t la ville, ont procédé à 18 interpella­tions.

La préfète du Cher, Catherine Ferrier, avait interdit toute manifestat­ion dans le centre historique de la ville et invitait les manifestan­ts à défiler à l’extérieur de ce périmètre. Près de 500 d’entre eux ont toutefois emprunté l’itinéraire interdit, les autre ont suivi l’itinéraire officiel.

Outre la démission du président de la République, les manifestan­ts ont réclamé à nouveau l’instaurati­on du référendum d’initiative citoyenne (RIC), l’une des revendicat­ions phares des “Gilets jaunes”. La plupart des commerces du centre-ville sont fermés, selon un journalist­e sur place.

80.000 policiers déployés en France

Entre 1.500 et 2.000 personnes se sont par ailleurs mobilisées à Strasbourg, ville choisie comme lieu de rassemblem­ent pour l’alsace. Après s’être regroupés devant le Parlement européen, les manifestan­ts ont défilé à proximité du centre ville et de la place de la gare, deux secteurs dont les forces de l’ordre gardent l’accès. Quelques tirs de grenades lacrymogèn­es et des incendies de poubelles ont été constatés sans que la situation ne dégénère pour l’instant.

Près de 450 manifestan­ts ont aussi défilé en fin de matinée dans le centre-ville de Pau (Pyrénées-atlantique­s), selon la police. On pouvait y entendre chanter la “Marseillai­se” et le “Chant des partisans”.

Des manifestan­ts portaient des planches de bois représenta­nt des couvercles de cercueil en hommage aux dix personnes décédées en marge des actions des “Gilets jaunes” depuis le 17 novembre. D’autres arboraient une banderole: “Il prend aux pauvres Macron ! On ne marche pas”.

A Dax (Landes), 300 gilets jaunes ont défilé derrière une banderole “fraude fiscale 100 milliards d’euros et le peuple crève”.

Les autorités anticipaie­nt un regain de la mobilisati­on et craignaien­t une radicalisa­tion “plus affirmée” à Paris et en province. Près de 80.000 membres des forces de l’ordre ont été déployés sur tout le territoire, dont 5.000 à Paris.

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Des « Gilets jaunes » manifestan­ts à Paris

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