« C’est au Ministère de tutelle et au Gouvernement de mettre à exécution une stratégie de discrimination positive»
Entretien avec le Professeur Hédi Bel Haj Salah, Président de l'université de Monastir :
En marge de la réunion, le Président de l’université de Monastir nous a accordé ce bref entretien:
Le Temps: Un Master en Histoire et Archéologie à Monastir alors que le gouvernorat abrite en priorité des établissements à vocation scientifique et technologique ? Qu’en dites-vous, Professeur ?
Le Président de l’université de Monastir: C’est vrai que Monastir et Mahdia sont réputées pour être deux pôles universitaires spécialisés dans les sciences et les technologies. Les Lettres, les Langues, les Arts, les Sciences humaines y sont très faiblement représentés. Mais je pense que la région commence à accorder la place qui leur revient aux langues et aux humanités. Nous avons de plus en plus de parcours d’études orientés vers ces spécialités. La vocation touristique de Monastir et de Mahdia justifie par ailleurs qu’on y crée un Master d’histoire et d’archéologie.
Le Temps: Que reste-t-il alors aux Universités de l’intérieur du pays: Jendouba, Kairouan, Gafsa
Le Président de l’université de Monastir: Ce n’est pas notre faute si le choix porte très souvent sur les villes côtières de la Tunisie. En ce qui nous concerne, nous sollicitons des partenariats avec les universités de l’intérieur, mais le répondant fait souvent défaut. C’est au Ministère de tutelle et au Gouvernement de mettre à exécution une stratégie de discrimination positive qui favorise les régions de l’intérieur et répartit autrement les grands projets universitaires, économiques ou sociaux.