Le Temps (Tunisia)

Avec quel moral ?

- Quatre forfaits Place aux jeunes Mourad AYARI

Le Club Africain accueiller­a cet après-midi le Club Sportif d’hammam-lif. Un match qui n’arrive pas au bon moment pour les « Rouge et Blanc » après la débandade de Lubumbashi. Les clubistes seront appelés à réagir après cette lourde défaite qu’on n’a pas manqué de qualifier d’humiliante. La tâche ne sera pas aisée face à une formation hammam-lifoise qui joue sa survie en ligue 1 et qui entend se reprendre après avoir changé de staff technique. Avec quel esprit verra-t-on les coéquipier­s d’iffa évoluer. Quoi qu’il en soit, une victoire n’effacerait aucunement le sentiment d’amertume qui habite les supporters cubistes.il faudrait beaucoup de temps pour que la déroute du Congo soit oubliée

Essifi et Souissi qui ont succédé à Ellili auront à composer avec des joueurs qui ont le moral dans les talons. En attendant d’en savoir plus sur l’identité du technicien qui succèdera à Ellili, le staff actuel aura à composer avec un effectif atteint mentalemen­t et n’aura pas un éventail de choix important. En outre, Essifi et Souissi auront à se passer des services de quatre joueurs, à savoir Charfi, Hadded et Dhaouadi et Darragi. Les trois premiers ont été écartés de l’équipe première après la prestation de samedi dernier. Qu’est qu’on leur reproche exactement ? Nous ne saurons répondre à cette question. Ce qui est certain, c’est qu’ils ne furent pas plus mauvais que les autres. En ce qui concerne Darragi, lejoueur est blessé et ne peut, par conséquent, prendre part à cette rencontre.

Eviter le courroux des supporters

Cette mise à l’écart vient peut-être au bon moment pour ces joueurs qui auront ainsi la possibilit­é d’évier le courroux des supporters clubistes. Le premier bénéficiai­re n’est autre que le gardien Charfi à qui on reproche le fait de n’avoir fait aucun arrêt digne de ce nom face au TPM. Pour le remplacer, le staff technique pourrait compter sur les services de Atef Dkhili et de Aymen Mathlouthi qui a repris les entraineme­nts avec les seniors et qui est fin prêt et peut ainsi reprendre du service après une longue absence. Quoi qu’il en soit, Charfi n’est guère de la dernière déroute. Lui faire porte le chapeau est injuste.

Le CA à travers ses responsabl­es, a voulu prendre part à une compétitio­n continenta­le, la plus importante en Afrique, sans avoir les moyens de ses ambitions. Abdessalem El Younsi devrait changer son fusil d’épaule et avoir le courage d’annoncer aux supporters que la refonte du club durera une saison et demie. Avec l’effectif actuel, le club ne peut aller bien loin. Il ne l’a pas fait en championna­t et il ne peut le faire en ligue des champions. Il est inutile de nourrir de faux espoirs, de faux rêves. Le club de Bab-jedid a besoin de tourner la page. Celle des Iffa, Dhaouadi, Ben Yahia et Darragi a vécu. Il est temps d’en ouvrir une autre pour laisser la place aux jeunes et leur donner la possibilit­é d’affuter leurs armes pour les saisons à venir. Les Lâabidi, Salhi, Khemissi et bien d’autres ont besoin de jouer pour s’aguerrir. L’apprentiss­age sera long, certes, mais il permettra au Club d’éponger ses dettes et d’entamer son deuxième siècle sur des bases solides. Autrement, les déboires seront toujours au rendez-vous. Les palliatifs ont montré leur inefficaci­té. Et plus d’une fois…

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