L’antre de toutes les dérives
Marché de gros de Bir El Kassâa
Le Temps – F.S. - Le marché de gros de Bir El Kassâa est le point névralgique de la distribution des fruits, légumes et poissons... Toutefois, actuellement, rien ne marche comme il faut, dans ce centre de distribution, avec la spéculation, les ventes en dehors des périmètres aménagés et les dessous-de-table servis à l’entrée, pour ne pas aller loin et accuser d’autres personnes.
Le Temps – F.S. - Le marché de gros de Bir El Kassâa est le point névralgique de la distribution des fruits, légumes et poissons... Toutefois, actuellement, rien ne marche comme il faut, dans ce centre de distribution, avec la spéculation, les ventes en dehors des périmètres aménagés et les dessous-detable servis à l’entrée, pour ne pas aller loin et accuser d’autres personnes.
Au marché de gros, c’est la pagaille à tous les niveaux. Rien ne fonctionne selon les règles commerciales établies par l’etat, surtout que les manigances et le monopole sont les règles de conduites des intermédiaires qui sont les seuls maîtres à bord et qui imposent leurs tarifs et les prix, avec des ventes qui s’opèrent hors des zones contrôlées.
Il suffit d’aller voir ce qui se passe, la nuit, dans cet espace, pour comprendre les raisons de la hausse des prix des produits de consommation, notamment les fruits et légumes, avec des intermédiaires spécialisés qui achètent, selon leur spécialisation, les produits qui vont concurrencer les leurs, à bas prix, pour avoir le monopole de sa vente et établir, par la suite, un prix beaucoup plus élevé (souvent plus du double), se plaçant, ainsi, au-dessus de toutes les lois anti-spéculation.
Les marchands sont obligés d’abdiquer, pour avoir les produits dont ils ont besoin et, dans le cas contraire, ils sont obligés de rentrer bredouilles et, par conséquent, fermer boutique.
Ces dérives m’ont été racontées par des marchands de l’ariana auprès de qui je fais mes provisions. Ils ajoutent qu’à chaque fois qu’un responsable gouvernemental pointe le nez dans ce marché, les prix flambent, après son départ…
Des responsables gouvernementaux ont examiné, vendredi, avec une délégation représentant la chambre des intermédiaires du marché de Bir El Kassâa (Ben Arous), des questions liées à la productivité de ce marché qui a bénéficié d’une enveloppe de 5 MD durant les deux dernières années, destinés à la modernisation de ses infrastructures.
Le ministre du Commerce Amor Béhi
et le secrétaire d’etat chargé du commerce intérieur, Samir Bachouel, ont pris part à cette rencontre qui a été une occasion d’exposer un ensemble de revendications professionnelles, notamment la révision de l’article 46 de la loi de finances pour l’année 2015.
Cet article stipule une imposition de 5% sur les bénéfices des intermédiaires (Gachara), au titre de la TVA, outre le renforcement du système de contrôle et l’institution des facilités pour développer le commerce des poissons en gros, selon un communiqué publié, vendredi, par le ministère du commerce.
Pour le ministre du commerce, ces discussions s’inscrivent dans le cadre d’une politique visant à mettre en place une vision commune qui ne manquera pas d’améliorer la position du marché et d’élargir le réseau de ses partenaires,
notamment, les agriculteurs à travers le développement des services et des équipements.
De son côté, Bachouel a insisté sur les résultats du partenariat entre la profession et l’administration qui devra transformer le marché de gros de Bir El Kassâa en une véritable plaque tournante dans le Grand Tunis. Pour le responsable, la société des marchés de gros de Bir El Kassâa est en mesure de superviser tous les autres marchés de gros et changer les circuits de distribution dans toutes les régions du pays.
Bien sûr, cela est possible, à condition qu’on combatte la spéculation et le monopole des intermédiaires qui imposent leur dictat sur toutes les transactions dans ce marché où le gouvernement dépense l’argent du contribuable et ne maîtrise pas la situation.