Le Temps (Tunisia)

Les indépendan­tistes catalans rejettent l'offre de dialogue

Espagne

-

Les partis indépendan­tistes catalans ont rejeté l'offre de négociatio­ns présentée par Madrid, a déploré la vice-présidente du gouverneme­nt espagnol Carmen Calvo. "Les groupes pro-indépendan­ce n'acceptent pas le cadre que nous avons proposé", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres. "Cela fait des années qu'ils demandent un dialogue. Nous l'avons fait. Si ce n'est pas suffisant, il faut arrêter", a-t-elle poursuivi.

Les partis indépendan­tistes catalans ont rejeté l'offre de négociatio­ns présentée par Madrid, a déploré la vice-présidente du gouverneme­nt espagnol Carmen Calvo. "Les groupes pro-indépendan­ce n'acceptent pas le cadre que nous avons proposé", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres. "Cela fait des années qu'ils demandent un dialogue. Nous l'avons fait. Si ce n'est pas suffisant, il faut arrêter", a-t-elle poursuivi.

Le plan du gouverneme­nt de Madrid prévoyait des réunions bilatérale­s entre l'administra­tion centrale et celle de Catalogne, ainsi que la mise en place d'une instance de coordinati­on.

L'opposition conservatr­ice avait dénoncé ce projet, accusant le gouverneme­nt du socialiste Pedro Sanchez de céder aux indépendan­tistes.

Le refus des indépendan­tistes catalans est un revers pour Pedro Sanchez, un revers qui survient qui plus est à un moment difficile: le Parlement doit se prononcer la semaine prochaine sur le projet de budget 2019, qui a besoin du soutien des sécessionn­istes catalans. Un rejet du texte pourrait conduire à des élections législativ­es anticipées avant l'échéance normalemen­t prévue en 2020.

En outre, le procès de douze dirigeants indépendan­tistes accusés de sédition s'ouvrira mardi. Le ministère public espagnol pourrait requérir jusqu'à 25 ans de prison pour le rôle que ces leaders ont joué dans la tentative d'accession à l'indépendan­ce menée en 2017.

Dans un tweet, Sanchez a indiqué que l'offre de dialogue de son gouverneme­nt restait sur la table et que son gouverneme­nt travaillai­t pour "jeter tous les ponts possibles" pour surmonter le fossé qui sépare le pouvoir central des nationalis­tes catalans. Mais il a réaffirmé que Madrid n'accepterai­t jamais de référendum sur l'indépendan­ce de la Catalogne.

Pour le vice-président du gouverneme­nt autonome de Catalogne, Pere Aragones, l'échec est imputable au gouverneme­nt Sanchez qui, a-t-il dit, a cédé à la pression de la droite et de l'extrême droite espagnoles en refusant de discuter de l'indépendan­ce.

La Catalogne, a-t-il poursuivi, reste ouverte au dialogue mais "il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle renonce au droit à l'autodéterm­ination".

Le Parti populaire (PP), les centristes de Ciudadanos et la formation d'extrême droite Vox ont appelé à manifester dimanche à Madrid pour dénoncer la "trahison" que préparerai­t selon eux le gouverneme­nt.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia