La cité de l’orque
Au 22e siècle, une bonne partie du monde s’est retrouvée engloutie par la montée des eaux, voyant alors l’émergence de cités flottantes aux allures futuristes. La cité de l’orque (Albin Michel Imaginaire) nous transporte sur l’une d’entre elles, Qaanaaq, installée à l’est du Groenland et dont l’architecture – un îlot central et des bras – pourrait vous rappeler Stargate Atlantis.
La cité est surpeuplée et les choses ne vont pas en s’arrangeant puisque de nouveaux habitants y arrivent régulièrement via un bateau brise-glace. Clairement, sur Qaanaaq, on a terriblement froid, et ce n’est pas seulement une conséquence de la température négative tant la vie y semble morne et déshumanisée. Le contexte est cyberpunk, dans toute sa splendeur dystopique: technologies ultra-avancées ; divisions sociales entre riches et pauvres ; surpopulation ; politique ultralibérale, dirigée par des actionnaires et algorithmes. Cet (affreux) équilibre est bouleversé par l’arrivée d’une guerrière inuit, accompagnée d’un ours blanc et d’une orque. Animée par la vengeance, ses actions et son état d’esprit vont en quelque sorte «réveiller» la cité et les protagonistes de l’histoire.
L’auteur, Sam J. Miller, livre un roman-cocktail efficace: on y retrouve parmi les meilleurs éléments de la science-fiction cyberpunk, servis par une écriture fluide et une narration agréable.