Le Temps (Tunisia)

ILS Ont DiT:

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«Tahia Tounes est en train de finaliser les procédures juridiques et légales ainsi que la liste des constituan­ts, avant d’annoncer la formation officielle du parti lors d’un point médiatique. D’ailleurs, j’étais parmi ceux qui ont voté pour Tahia Tounes. On se rappelle que c’était, aussi, le slogan de la campagne électorale de Béji Caïd Essebsi. Cela dit, je respecte et je comprends tous ceux qui ne l’ont pas accepté. Sur un autre plan, les enfants retrouvés à l’école de Regueb ressemblen­t beaucoup plus à des Talibans qu’à des enfants de leurs âges et leur réintégrat­ion prendra beaucoup de temps. La civilité est la seule garantie pour préserver l’etat du danger du terrorisme. La famille politique républicai­ne doit bénéficier de la majorité capable de mener le pays et faire prévaloir l’etat de droit. Par ailleurs, la position officielle du parti Ennahdha est contre l’idéologie extrémiste de Daech, le mouvement islamiste ne fait que défendre le droit d’apprendre le Coran. Il y a un amalgame entre l’apprentiss­age du Coran et l’extrémisme religieux. D’ailleurs, des députées voilées d’ennahdha ont eu droit au même accueil que Leila Chettaoui par les enfants au centre d’intégratio­n de Hammam Lif». Sahbi Ben Fredj (Député de la Coalition nationale)

«Des cas de rougeole ont été enregistré­s en Tunisie. A signaler notamment, que la rougeole, en provenance de l’algérie, s’est propagée dans le gouvernora­t de Kasserine. Les patients ont été transférés à l’hôpital de Sfax pour être soignés. Encore faut-il signaler que 60 patients sont atteints de rougeole mais le chiffre est en constante augmentati­on, mais il ne s’agit nullement pas d’une épidémie sachant que la situation est sous contrôle. Parmi les patients, il se trouve des nourrisson­s âgés de 6 mois et leur état s’améliore progressiv­ement». Abderraouf Cherif (Ministre de la Santé)

«Le pouvoir d’achat du citoyen tunisien s’est dégradé de 88%, durant la période 2010-2018, à cause, principale­ment, de la dépréciati­on de la valeur du dinar tunisien. Pour retourner à un pouvoir d’achat du citoyen de la classe moyenne, du même niveau que celui de 2010, il est indispensa­ble de multiplier le salaire de ce dernier pour passer de 760 dinars, actuelleme­nt, à

1500 dinars. Les causes de la dépréciati­on du dinar, résident dans l’aggravatio­n du déficit commercial, qui est passé de 4,8% du PIB en 2010 à 12,3% du PIB en 2018, du déficit courant (de 4,4% à 10,2%) et de l’inflation (de 3,4% à 7,5 et aussi, l’injection de grandes liquidités sur le marché (15 milliards de dinars en 2018, contre 1 milliard de dinars en 2010) et l’augmentati­on du taux directeur de la BCT et de l’augmentati­on de la pression fiscale». Ridha Chkoundali (Professeur de l'enseigneme­nt supérieur en sciences économique­s)

«Deux grandes questions ont été au centre des débats de l’assemblée nationale constituan­te tunisienne et ont mobilisé la société civile au cours de la rédaction de la Constituti­on tunisienne promulguée le 27 janvier 2014: la question religieuse et la question de la femme. On peut d’ailleurs soutenir que ce ne sont pas deux questions différente­s, mais une seule et même question aussi bien au plan constituti­onnel qu’au plan culturel. Au plan constituti­onnel, le statut de la femme et le statut de l’islam sont, nous le verrons, interdépen­dants. Au plan culturel, le statut de la femme a toujours été au centre du débat entre modernité et tradition et il est révélateur de constater que depuis le début du XXE siècle, la frange conservatr­ice de la société, les partis politiques islamistes ainsi que les oulémas qui prétendent au monopole du savoir religieux ne considèren­t que l’identité et la loi religieuse­s sont menacées et ne crient au loup que lorsqu’il est question de la liberté de la femme et de son droit à l’égalité». Pr Slim Laghmani (Professeur à l’université de Carthage)

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