Controverse autour de la date de l’élection présidentielle
Le 16 septembre, c’est la rentrée scolaire :
Le Temps - Une controverse s’est instauré, à la suite de la décision de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de fixer la date du premier tour de l’élection présidentielle pour le 15 septembre, date de la rentrée scolaire. L’occupation des écoles utilisés comme bureaux de vote, va perturber cette rentrée et la reporter, au moins, pour trois à quatre jours qui seront nécessaires pour mettre en place la logistique, dans ces écoles. Le ministre de l’education l’a fait remarquer, mais quelle sera la solution ?
Le Temps - Une controverse s’est instaurée, à la suite de la décision de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de fixer la date du premier tour de l’élection présidentielle pour le 15 septembre, date de la rentrée scolaire. L’occupation des écoles utilisés comme bureaux de vote, va perturber cette rentrée et la reporter, au moins, pour trois à quatre jours qui seront nécessaires pour mettre en place la logistique, dans ces écoles. Le ministre de l’education l’a fait remarquer, mais quelle sera la solution ?
Le président de L’ISIE, Nabil Baffoun, a annoncé mardi soir que l’élection présidentielle anticipée aura lieu le 15 septembre 2019 et les candidatures pour l’élection présidentielle seront ouvertes du 2 au 9 août.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée ce soir au siège de L’ISIE à Tunis, Baffoun a ajouté que la liste des candidatures retenues sera annoncée au plus tard mercredi 14 août prochain. L’ISIE devra annoncer la liste définitive des candidats retenus le 31 août 2019.
La campagne électorale pour l’élection présidentielle doit démarrer le 2 septembre et se poursuivra jusqu’au 13 septembre à minuit, le silence électoral étant fixé à samedi 14 septembre à minuit jusqu’à la fermeture du dernier bureau de vote, a-t-il précisé. La campagne électorale à l’étranger débutera samedi 31 août et se terminera le mercredi 11 septembre à minuit avec le vote des Tunisiens à l’étranger les vendredi, samedi et dimanche les 13, 14 et 15 septembre. La période de silence électoral à l’extérieur de la République est fixée au jeudi 12 septembre, jusqu’à la fermeture du dernier bureau de vote.
Les résultats préliminaires de l’élection présidentielle seront annoncés le mardi 17 septembre 2019. Les résultats définitifs seront annoncés après expiration des recours le lundi 21 octobre 2019. La période électorale s’étend jusqu’à l’annonce des résultats définitifs de la première élection présidentielle. Le président de L’ISIE a précisé que dans le cas où aucun des candidats n’obtiendrait la majorité absolue des voix lors du premier tour, un deuxième tour sera organisé dans les deux semaines suivant l’annonce des résultats définitifs du premier tour. Les dates du deuxième tour de l’élection présidentielle sont fixées par une décision prise immédiatement après la proclamation des résultats définitifs du premier scrutin. Baffoun a indiqué que L’ISIE annoncera les listes définitives des électeurs pour la présidentielle au plus tard aujourd’hui.
Le ministre de l’education, Hatem Ben Salem, a vite fait de réagir, en indiquant que la désignation du 15 septembre 2019 comme date du premier tour de la présidentielle porte préjudice à la rentrée scolaire, programmée à la date du 16 septembre de la même année.
«Cette décision émanant de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) porte un coup dur à la rentrée scolaire», a souligné Ben Salem dans une déclaration à l’agence TAP.
Il a déploré le choix de la date de la présidentielle fait, a-t-il affirmé, «sans concertation avec le ministère de l’education, dans la mesure où les institutions éducationnelles font office de centres électoraux». «La tenue des élections avant une journée de la rentrée scolaire engendrera des problèmes organisationnels», a-t-il déclaré, estimant que L’ISIE aurait du consulter le ministère de l’education à ce propos.
Il a souligné que sa position ne devrait pas être interprétée comme «une interférence dans la désignation de la date de l’élection» mais qu’elle émanait d’un souci de faire réussir la rentrée scolaire. Ben Salem a souligné à cet égard que la tenue de la présidentielle le 15 septembre prochain entrainera la perte de 3 journées de scolarité, dans la mesure où les enseignants reprennent leurs postes une journée avant la rentrée scolaire, tandis que les cours reprennent d’une façon effective une journée après la rentrée. Le ministre a dans ce sens expliqué que la tenue de l’élection présidentielle exige de son département et des différentes institutions de l’etat, une mobilisation logistique, «ce qui implique un minimum de concertation loin de toute décision unilatérale, à un moment où les institutions éducatives s’apprêtent à accueillir plus de 2 millions 100 mille élèves».