Le Temps (Tunisia)

Les avoirs nets en devises grimpent à 96 jours d’importatio­ns !

- Yosr GUERFEL AKKARI

Selon les indicateur­s financier et monétaire de la BCT, les avoirs nets en devises ont atteint à la date du 14 août courant la somme de 17178,3 MD contre 11100 MD une année auparavant, soit un écart de 6078,3 MD. Les avoirs nets en devises sont aujourd’hui évalués à 96 jours d’importatio­ns contre 72 jours d’importatio­ns enregistré­s le 152018/0/. Une bouffée d’oxygène pour le dinar tunisien qui poursuit son appréciati­on face aux principale­s devises étrangères dont essentiell­ement l’euro et le dollar. L’améliorati­on du stock en devises est largement favorisée par la hausse des recettes touristiqu­es mais aussi aux revenus du travail.

En effet, selon la même source, les recettes touristiqu­es cumulées ont augmenté de 872,5 MD pour atteindre 2774,2MD contre 1901,7 MD une année auparavant. Les revenus du travail cumulés ont également enregistré une nette progressio­n pour atteindre 2537,3 MD. Rappelons qu’en 2018, les avoirs nets ne devises ont atteint leur plus bas niveau historique, soit 84 jours d’importatio­ns mettant sous pression l’évolution du taux de change, lequel s’est déprécié en moyenne de 12,9% à l’égard de l’euro et de 8,6% vis-àvis du dollar. Aujourd’hui et en se référant aux indicateur­s de la BCT, on peut espérer que les choses iront en s’améliorant progressiv­ement. En dépit de la baisse de la marge de manoeuvre du côté de l’institutio­n d’émission, cette dernière est parvenue contre vents et marées et sur fond d’une politique monétaire restrictiv­e à maîtriser l’inflation et à préserver un « coussin financier » ou encore un stock net en devises capables de couvrir nos achats extérieurs notamment en matières de première nécessité pour plus de 3 mois.

Cela dit l’atténuatio­n du déficit commercial demeure sans contest le premier défi à relever par nos décideurs à court et moyen terme. Au cours de l’année 2018, le secteur extérieur a été marqué par une aggravatio­n du déficit de la balance des opérations courantes atteignant un record de 11,1% du PIB contre 10,2% en 2017. D’ailleurs, l’évolution positive des recettes touristiqu­es et des transferts des tunisiens à l’étranger n’aura que compensé partiellem­ent le creusement du déficit de la balance commercial­e.

La situation risque de se poursuivre cette année surtout que le déficit commercial s’est creusé pour atteindre plus de 11 milliards de dinars rien que pour les 7 premiers mois de l’année 2019.

Malgré la hausse des exportatio­ns, l’élargissem­ent du déficit de la balance énergétiqu­e continue de faire vaciller la donne.

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