Revitaliser l’enseignement
L’enseignement, dans toutes ses étapes, du primaire, au secondaire, jusqu’au supérieur a connu l’année écoulée des crises qui avaient porté atteinte à son image et qui ont placé les familles dans des situations très délicates. Des grèves à répétitions dans tous les domaines ont entaché le déroulement de l’année scolaire et universitaire, sans que les solutions trouvées soient viables et applicables. L’absence de communication et de concertation entre les parties concernées a été la principale des crises, avec des accords qui se font et se défont au gré des décideurs et des promesses qui ne sont pas souvent réalisées. Certes, parfois les enseignants toutes catégories confondues avaient placé la barre très haut dans leurs revendications, mais un minimum de dialogue aurait pu faire éviter aux élèves et aux étudiants les errements vécus.
Dans l’enseignement primaire et secondaire les choses s’étaient, heureusement, tassées, avant la fin de l’année scolaire, bien que les écoliers en aient subi des conséquences néfastes, avec des programmes inachevés et des résultats des examens qui avaient été le reflet de cette guerre qui avait été menée entre le ministre et les syndicats. Il suffit, seulement, de voir les résultats du baccalauréat pour s’en rendre compte, avec près de 50% de recalés. Il ne faut pas oublier, aussi, les concours d’accès aux établissements scolaires pilotes, avec des résultats n’ayant pas permis de satisfaire le nombre de places existantes.
La situation n’a pas été la même dans l’enseignement supérieur, où le syndicat des professeurs universitaires chercheurs et le ministre jouent les prolongations, en été. Cette crise s’est soldée par la rétention des sujets d’examens, des notes des devoirs surveillés et des travaux pratiques, ce qui a privé quelque 120.000 étudiants répartis sur 73 établissements universitaires de passer leurs examens. Et cela est un comble pour un enseignement qui avait donné ses preuves, malgré les aléas de la Révolution. Cette crise perdure et se poursuit, avec des perspectives sombres pour l’avenir.
L’année scolaire et universitaire pointe à l’horizon et il est inadmissible de faire revivre aux élèves et aux étudiants les affres de l’année passée. Il reste encore du temps pour régler les problèmes en suspens, afin d’aborder la rentrée dans les meilleures conditions.
L’heure est donc à faire prévaloir la sagesse et la raison, et à éviter les tiraillements, surtout politiques, qui avaient terni la saison écoulée, parce qu’il y va de l’avenir des futures générations et celui du pays qui a, toujours, compté sur ses compétences humaines, en tant que sa première richesse.