Tensions… et colère exacerbée des citoyens
Grève des bureaux de Poste :
La colère gronde chez les citoyens qui ont enduré, pour plus d’une semaine la grève des postiers. La concomitance de ce débrayage, avec les dates d’arrivée des pensions de retraire, surtout pour les plus démunis qui n’ont pas de comptes bancaires et pour qui la Poste tunisienne est le seul recours leur a fait beaucoup de mal. Les attroupements devant les bureaux de postes, pourtant fermés, n’ont pas cessé, pour ces malheureux dans l’attente d’un miracle, pour pouvoir se faire remettre la pension de retraite ou les aides consenties par l’état, surtout à l’approche de la rentrée scolaire. Et la colère s’est exprimée, par des mouvements de protestation qui auraient pu dégénérer.
La colère gronde chez les citoyens qui ont enduré, pour plus d’une semaine la grève des postiers. La concomitance de ce débrayage, avec les dates d’arrivée des pensions de retraire, surtout pour les plus démunis qui n’ont pas de comptes bancaires et pour qui la Poste tunisienne est le seul recours leur a fait beaucoup de mal. Les attroupements devant les bureaux de postes, pourtant fermés, n’ont pas cessé, pour ces malheureux dans l’attente d’un miracle, pour pouvoir se faire remettre la pension de retraite ou les aides consenties par l’état, surtout à l’approche de la rentrée scolaire. Et la colère s’est exprimée, par des mouvements de protestation qui auraient pu dégénérer.
De nombreux habitants dans divers gouvernorats du pays ont bloqué, mardi, certaines routes et avenues principales pour exprimer leur colère et leur indignation de la grève des bureaux de Poste qui se poursuit pour le cinquième jour.
A Zaghouan, des protestataires ont affirmé que la grève à entravé les intérêts de plusieurs catégories de la société dont des personnes âgées, des malades et des retraités qui n’ont pas pu retirer leur argent. Ils revendiquent le retour immédiat des services postaux, déplorent le silence du gouvernement face à cette situation.
Au Kef, plusieurs citoyens se sont rassemblés devant les bureaux de poste pour exprimer leur indignation, appelant les autorités de tutelle à intervenir pour mettre un terme à cette situation qui a privé de nombreuses personnes de retirer leurs salaires et leurs allocations de retraite à cause de la grève.
A Béja, une vieille dame s’est même évanouie devant le bureau de poste, comme le montre une photo qui circule sur les réseaux sociaux. Des citoyens se sont rassemblés, aussi, devant le bureau de poste Habib Thameur à Tunis qui, contrairement à la décision de l’administration générale de la poste ordonnant son ouverture en vue de fournir les services d’usage aux citoyens, n’a pas ouvert ses portes mardi, provoquant la colère des « clients » de la poste qui n’ont pas pu retirer leur salaire depuis une semaine.
C’est malheureux d’en être arrivés là, alors que la Poste tunisienne est devenue un fleuron de bonne santé, dans un paysage des plus médiocres où la crise économique plane de tous ses ailes sur tous les secteurs d’activité.
«La crise actuelle du secteur postal paralysé par une grève sans préavis qui dure depuis le mercredi 21 août courant est sur le point d’être résolue», a déclaré, Slaheddine Selmi, secrétaire général adjoint chargé des établissements publics à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
A la question de savoir si le syndicat des postes aurait recours à l’escalade, au cas où les jours de grève seraient prélevés sur les salaires des agents de poste Selmi a déclaré que :»l’application de la loi est inévitable», considérant toutefois, que «cette grève ne déroge pas à la situation générale du pays, marquée par un climat de tension».
Pour sa part, la Fédération générale de la Poste a justifié son recours à la grève par «la politique d’atermoiement menée par le ministère de tutelle et par l’administration de l’office national des Postes» dans le traitement des revendications professionnelles du secteur.
Celles-ci portent sur «l’application de l’accord de promotion automatique (8 ans), la publication des résultats du concours interne, l’application de l’accord du 16 février qui prévoit de consacrer 2% de la masse salariale aux promotions, l’octroi de crédits, l’engagement à l’application des conventions et le parachèvement des négociations autour du statut de base.
Selon les promesses des responsables, les bureaux de poste devaient reprendre, hier, leurs activités, d’après un communiqué du conseil d’administration de la Poste qui a appelé ses agents à reprendre le travail, notant que cette décision émane «d’un sens de devoir national qui prend en compte les intérêts des citoyens», faisant porter la responsabilité de ces perturbations au ministère de tutelle pour ce qu’il a considéré comme étant «un manque de sérieux dans le traitement des revendications du secteur».
Il a également appelé à un autre round de négociations directes avec le ministère de tutelle qui se tiendront sous l’égide du bureau exécutif de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), menaçant de recourir encore une fois à la grève en cas d’échec des négociations entre les deux parties.
Tout le monde cherche à noyer le poisson, alors que le citoyen subit les dégâts, avec certains pauvres malheureux qui ont été privé d’argent pour leur vie quotidienne, durant cette semaine fatidique. Les responsables, s’il y en a, doivent faire le nécessaire pour arrêter les dégâts et cesser ces pratiques qui prennent en otage le pauvre citoyen qui en a ras-le-bol et qui risque, aussi, de déraper.