Le Temps (Tunisia)

Trois Palestinie­ns tués dans des attentats suicides

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La bande de Gaza était en «état d’alerte» hier après des «attentats à la bombe» dans lesquels au moins trois policiers ont été tués, renforçant les tensions dans l’enclave palestinie­nne sous blocus israélien et dirigée par le Hamas.

«Les services de sécurité à Gaza ont sous la main des premières informatio­ns concernant ce crime odieux et leurs auteurs et poursuiven­t leurs enquêtes afin d’établir les circonstan­ces exactes (...) de ces attentats à la bombe», a indiqué le ministère de l’intérieur à Gaza, ajoutant que l’enclave était en «état d’alerte».

La bande de Gaza était en "état d’alerte" hier après des "attentats à la bombe" dans lesquels au moins trois policiers ont été tués, renforçant les tensions dans l'enclave palestinie­nne sous blocus israélien et dirigée par le Hamas.

"Les services de sécurité à Gaza ont sous la main des premières informatio­ns concernant ce crime odieux et leurs auteurs et poursuiven­t leurs enquêtes afin d'établir les circonstan­ces exactes (...) de ces attentats à la bombe", a indiqué le ministère de l'intérieur à Gaza, ajoutant que l'enclave était en "état d'alerte".

Les autorités, qui avaient évoqué dans la nuit des "explosions" d'origine indétermin­ée, ont fait passer le bilan des attaques, survenues contre des check-points de la police dans la ville de Gaza, de deux à trois morts, en plus de trois blessés. Des témoins ont déclaré qu'il s'agissait d'attentats suicide menés par des kamikazes à moto. Le ministère de l'intérieur n'a pas confirmé ces informatio­ns mais, selon une source proche de l'enquête, "les soupçons penchent du côté des salafistes". Ce terme est traditionn­ellement utilisé par le Hamas pour décrire des groupuscul­es radicaux qui contestent son autorité à Gaza et s'inspirent de l'organisati­on Etat islamique (EI).

Il s'agirait des premiers attentats suicide dans l'enclave palestinie­nne en plus de deux ans. La dernière en date, le 17 août 2017, visait un garde du Hamas dans le sud de l'enclave, près de la frontière égyptienne.

Deux policiers ont été tués et une autre personne blessée dans le quartier de Tal al-hawa dans la ville de Gaza, selon le ministère de l'intérieur. Puis, dans la deuxième attaque, un policier a été tué et deux personnes blessées sur une route longeant même ville.

Des journalist­es ont constaté hier une présence renforcée des hommes du Hamas sur les axes principaux de l'enclave, coincée entre Israël, l'egypte et la Méditerran­ée.

"Les attentats visent à saper la stabilité de Gaza et ne servent que les intérêts d'israël", a réagi le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh. "Nous demandons à la population de se rallier derrière nos services de sécurité et de les soutenir afin de pouvoir rétablir l'ordre", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Les trois policiers décédés, considérés comme des "martyrs" par le Hamas, se nomment Salama Majid al-nadim, 32 ans, Wael Moussa Mohammed Khalifa, 45 ans, et Alaa Ziad al-gharabli, 32 ans, ont précisé les autorités gazaouies. Des centaines de personnes se sont réunies hier aprèsmidi pour leurs funéraille­s. Le Hamas, mouvement islamiste issu des Frères musulmans qui exerce un pouvoir sans partage sur Gaza depuis plus d'une décennie, est confronté depuis des années au défi représenté par la mouvance salafiste, en particulie­r à la frange la mer dans cette terroriste au sein de cette dernière. Le 17 août 2017, un kamikaze s'était fait exploser à un checkpoint tenu par le Hamas dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière avec l'egypte. Le mouvement avait alors interpellé des dizaines de salafistes présumés. Les attentats de la nuit surviennen­t alors qu'une série de tirs de roquette suivis de représaill­es israélienn­es, ainsi que des affronteme­nts à la frontière, font craindre une escalade entre des mouvements armés de Gaza et Israël, à l'approche des législativ­es israélienn­es du 17 septembre.

Les autorités israélienn­es ont accusé les islamistes du Hamas d'être responsabl­es de ces violences qui fragilisen­t un accord de trêve négocié par L'ONU et l'egypte. Cet accord prévoit un allégement du blocus israélien sur Gaza en échange de la fin des opérations militaires depuis l'enclave. Après de nouvelles salves de roquettes vers Israël ce week-end, les autorités israélienn­es ont réduit de moitié les livraisons de carburant pour Gaza, qui sont essentiell­es pour alimenter l'unique centrale électrique de l'enclave palestinie­nne sous blocus.

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