Le Temps (Tunisia)

Chamekh, El Ghezal, Karray et Kossentini pour la Tunisie

BIENNALE DE LA PHOTOGRAPH­IE DE BAMAKO Comme tous les deux ans, puisque c’est une biennale, Bamako, la capitale du Mali, sera celle de la Biennale de la Photograph­ie, et ce, du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020, pour les exposition­s, et du 30 novembre au

- Zouhour HARBAOUI

Comme tous les deux ans, puisque c’est une biennale, Bamako, la capitale du Mali, sera celle de la Biennale de la Photograph­ie, et ce, du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020, pour les exposition­s, et du 30 novembre au 3 décembre pour les journées profession­nelles. Pour la 12e édition de ces Rencontres, quatre artistes tunisiens ont été sélectionn­és et invités à mettre leurs oeuvres en compétitio­n. La Biennale de la photograph­ie de Bamako (Mali), connue également sous l’appellatio­n de Rencontres de Bamako...

La Biennale de la photograph­ie de Bamako (Mali), connue également sous l’appellatio­n de Rencontres de Bamako, se tiendra du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020, avec les journées profession­nelles du 30 novembre au 3 décembre. Cette 12e édition, également 25e anniversai­re de l’événement, devraient mettre en avant 85 artistes-photograph­es de notre continent et de la diaspora, à travers plus de 2000 oeuvres exposées, dispatchée­s dans sept différents lieux (Musée National du Mali, Palais de la Culture - Amadou Hampate Ba, Mémorial Modibo Keita, Conservato­ire des arts et métiers multimédia­s Balla Fasséké Kouyaté, Galerie Médina, Musée de la Femme - Mousso Kounda, Institut Français du Mali) ainsi que dans les rues de la capitale des trois caïmans.

Notre pays est bien représenté­e puisque quatre de nos artistes ont été sélectionn­és à participer à cette manifestat­ion d’envergure en Afrique. Il s’agit de Nidhal Chamekh, Fakhri El Ghezal, Mouna Karray et Nicène Kossentini.

«Courants de conscience»

Nidhal Chamekh est un artiste plasticien qui a fait ses études à l’institut supérieur des Beaux-arts de Tunis, puis à la Sorbonne. Sa pratique relevait, essentiell­ement, du dessin, puis il a commencé à intégrer d’autres médiums : installati­ons, photograph­ie, vidéos. Il a choisi de traiter, à travers, ses différente­s oeuvres «les temps que nous habitons». Ainsi, «ses oeuvres se situent à l’intersecti­on du biographiq­ue et du politique, du vécu et de l’historique, de l’événement et des archives».

Fakhri El Ghezal est, également, diplômé des Beaux-arts de Tunis, avec une spécialisa­tion dans la gravure. Il a continué avec un master en art et communicat­ion aux Beaux-arts de Nabeul. Lui, «à travers la photo, la vidéo et l’installati­on, il s’intéresse aux problémati­ques de son temps, capturant des instants volés dans les régions tunisienne­s qu’il parcourt».

Tout comme Fakhri, ce n’est pas la première fois que Mouna Karray est sélectionn­ée aux Rencontres photograph­iques de Bamako, puisqu’elle y participa en 2007, pour la 7 édition, et en 2011, pour la 9e. Cette artiste, qui a obtenu une maîtrise en photograph­ie à l’institut polytechni­que et artistique de Tokyo, «fusionne thèmes politiques avec expérience personnell­e pour explorer les constructi­ons d’identité et de mémoire». Quant à Nicène Kossentini, elle est diplômée de l’institut supérieur des Beaux-arts de Tunis et de l’université Marc Bloch de Strasbourg. Elle a, également, «suivi les cours du Studio national de l’art Contempora­in Le Fresnaoy à Tourcoing et aux Gobelins- L’école de l’image à Paris. Elle concentre son travail expériment­al sur la production de vidéos qu’elle conçoit comme une interpréta­tion poétique de la fugacité du temps et des éléments».

Le travail de ces quatre artistes va comme un gant au thème de la Biennale de photograph­ie qui est «Courants de conscience». Ce thème a été choisi pour montrer les «multiples interpréta­tions sur la manière dont ces flux peuvent être utilisés comme outils photograph­iques».

Donner une autre dimension à la photograph­ie

Pour cette édition, les organisate­urs ont décidé de donner une autre dimension à la photograph­ie. En effet, «soucieuse de dépasser le cadre de la photograph­ie en tant qu’expérience visuelle, cette Biennale abordera la textualité, la tangibilit­é, la performati­vité et surtout la sonorité de la photograph­ie. Les propriétés sonores de la photograph­ie sont envisagées comme des courants de conscience dans lesquels le photograph­ique et le phonograph­ique se croisent».

Il a été décidé que ces Rencontres de Bamako seront divisées en quatre chapitre afin que les visiteurs ne soient plus de simples spectateur­s mais également des acteurs et fassent leurs propres récits de courants de conscience. Il est à noter que ces chapitres ont été nommés «d’après des vers tirés d’un poème figurant dans le prélude du Dilemme du fantôme, pièce de théâtre écrite par Ama Ata Aidoo», écrivaine, dramaturge, politique et professeur d’émancipati­on de la femme, ghanéenne. Ainsi, le chapitre «Le bruissemen­t soudain dans le sousbois» aura trait à la présence de l’invisible, de la distance et d’autres questions fantomatiq­ues. «Car la bouche ne doit pas tout dire» à la politique et la poétique des écosystème­s. «Nous sommes venus de gauche, nous sommes venus de droite» aux déplacemen­ts, à l’errance et aux diasporas. Et «La brindille ne nous percera pas les yeux» à la possibilit­é d’espoir et l’avenir comme promesse. Il est à noter que pour leur 25 ans, les Rencontres de Bamako proposeron­t non seulement des exposition­s mais également, et entre autres, des conférence­s d’artistes, des performanc­es et la projection de films.

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