ILS ONT DIT
« Certes Ennahdha est consciente d’avoir perdu du terrain en nombre des voix lors des dernières élections législatives, mais il y a beaucoup de compétences dans le pays dotées d’une vision claire, en plus d’une société civile vive. Nous devons signer et publier un contrat devant tout le monde. L’opposition radicale, les Tunisiens n’en veulent pas. Il faut négocier avant de se confiner dans une attitude d’opposant. Concernant ma disposition à composer le prochain gouvernement le sujet me parait encore prématuré. Il reste cinq semaines pour présenter notre candidat. J’ai l’expérience. Je reste à la disposition du pays si les instances d’ennahdha me proposent. De nature, je ne suis pas pressé. Aujourd’hui, pour sortir de l’ornière, notre pays a le plus besoin d’une équipe, et non pas d’une personne. D’autant plus que les ambitions personnelles et les ego démesurés ont conduit la Tunisie à cette situation. Il faut donner de l’espoir aux Tunisiens. A Ennahdha, on veut apporter des assurances aux gens. Bref, on ne cherche pas le gouvernement pour le plaisir de gouverner ! ». Zied Laadhari (Secrétaire général d’ennahdha)
« Je refuse catégoriquement les résultats des élections législatives du dimanche dernier partant du fait que les voix des électeurs ont été à 70% « rachetées » par des partis politiques et autres. Je considère que les électeurs ont été rachetés et influencés par l’argent politique et du coup ces voix ne reflètent pas réellement la volonté du peuple et donc n’ont aucune crédibilité.
Dans ce contexte je ne peux que dénoncer l’investissement par des parties étrangères de sommes d’argent colossales pour influencer les électeurs. Par ailleurs, je dénonce la position de l’instance supérieure indépendante pour les élections qui refuse d’assumer pleinement ses responsabilités quant aux diverses infractions enregistrées lors des élections législatives, en mesure d’avoir un impact sur les résultats ». Jilani Hammami (Dirigeant au sein du Front Populaire)
« La montée de certains partis politiques, réputées pour leur discours violent, aux dernières élections législatives qui ont eu lieu en Tunisie au
6 octobre courant, aura de graves conséquences sur les libertés où cas où ces dernières seraient associées dans la gouvernance. La participation à la gouvernance du pays de courants tenant un discours extrémiste pourrait mener à la violence et entrainer une crise politique, sociale et économique globale surtout que certaines forces politiques, dont notamment la « Coalition
El Karama » et le « Parti Errahma », adoptent un discours liberticide hostile aux droits civiques. D’ailleurs, ces forces hostiles à la liberté profitent du climat démocratique en Tunisie pour prendre les libertés en otage et instaurer la tyrannie et les craintes de voir ces libertés altérées après la montée de ces forces à la législature, sont aujourd’hui réelles ». Sami Tahri (Porte-parole de L’UGTT)
« Nous respectons les résultats des urnes… nous avons décidé de nous axer sur la réunification du projet national dans le cadre parlementaire, nous allons essayer de réunir la famille centriste et en même temps donner l’opportunité aux vainqueurs d’assumer leur responsabilité et de pratiquer le pouvoir pour lequel nous avons nous-mêmes dû payer une grosse facture… nous ne voulons pas reproduire les erreurs du passé… nous ne ferons, à priori, pas partie du prochain gouvernement sur fond du respect de la volonté du peuple tunisien qui a choisi une autre famille politique à travers les urnes. Ainsi Tahya Tounes sera très probablement dans l’opposition et le conseil national du parti sera l’occasion pour débattre sur plusieurs questions politiques ». Hamed Maghrebi (Dirigeant de Tahya Tounes)