Le Temps (Tunisia)

Des parties hostiles aux libertés au parlement :

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Le porte-parole de l'union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Sami Tahri, a déclaré, mardi, que "la montée de certaines parties politiques, réputées pour leur discours violent, aux dernières élections législativ­es qui ont eu lieu en Tunisie au 6 octobre courant, "aura de graves conséquenc­es sur les libertés où cas où ces dernières seraient associées dans la gouvernanc­e".

Dans une déclaratio­n à la TAP, Tahri a considéré que "la participat­ion à la gouvernanc­e du pays de courants tenant un discours extrémiste pourrait mener à la violence et entrainer une crise politique, sociale et économique globale", ajoutant que "certaines forces politiques, dont notamment la" Coalition El Karama" et le" Parti Errahma", "adoptent un discours liberticid­e hostile aux droits civiques".

Il a accusé ce qu'il a qualifié de "forces hostile à la liberté" de "profiter du climat démocratiq­ue en Tunisie pour prendre les libertés en otage et instaurer la tyrannie", selon lui, estimant que les craintes de voir ces libertés altérées après la montée de ces forces à la législatur­e, sont aujourd'hui réelles".

Sami Tahri, a dans un autre contexte, indiqué que les observateu­rs de L'UGTT déployés dans les bureaux de vote lors des dernières législativ­es, ont relevé plusieurs violations ayant influencé les résultats de vote", selon lui.

Il a ajouté que les observateu­rs de L'UGTT ont également relevé des violations le jour même du scrutin, consistant en des rassemblem­ents des partisans de certaines listes candidates, l'ouverture de sièges de certains partis politiques avoisinant­s des centres et des bureaux de vote dans plusieurs régions dont Akouda (Sousse), Sayada (Monastir) et Saïdia (Tunis) et la distributi­on de sommes d'argent pour les électeurs.

Les violations ont également consisté, a-t-il poursuivi, en le port de t-shirts affichant des badges des listes électorale­s candidates et leurs chiffres, ainsi que la poursuite des campagnes électorale­s par certains partisans de ces listes.

Les rapports émanent des structures de contrôle et d'observatio­n relevant de L'ISIE et de la Haute autorité indépendan­te pour la communicat­ion audio-visuelle (HAICA) ont relevé 1592 infraction­s, dont 238 violations considérée­s comme "graves" par les observateu­rs, avant l'annonce des résultats préliminai­res complets, apprend l'agence TAP auprès du membre de L'ISIE, Adel Brinsi.

Adel Brinsi a indiqué qu'un total de 118 infraction­s ont été soumises au ministère public.

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