Pas de répit aux alliés de Boris Johnson
Le Financial Times a publié dans son édition de ce week-end des documents émanant du ministre britannique du Brexit. Des documents évoquant les droits des travailleurs britanniques après la sortie de l’union européenne.
L’accord de sortie négocié par le Premier ministre britannique avec Bruxelles contient notamment une “déclaration de politique” concernant la transition qui se déroulera jusque fin 2020. Or dans cette déclaration sont notamment fixés les objectifs de négociation de la future relation commerciale entre le Royaume-uni et L’UE. Ces derniers mentionnent notamment l’engagement des Britanniques à une réglementation similaire en matière de droit des travailleurs. Sauf que, relève la note dévoilée par le Financial Times, ce point précis de la déclaration de politique laisse de “la place à l’interprétation”.
Dans le document qui a fuité, il est également possible de lire que les interprétations britanniques et européennes de “ce pied d’égalité”, “seront très différentes”. La note se félicite également que contrairement à l’accord négocié par Theresa May, le nouveau texte n’oblige nullement le Royaume-uni à respecter cet alignement avec L’UE dans tous les domaines… L’opposition travailliste s’est immédiatement saisie de la publication de la note pour dénoncer ce qu’elle estime être les mensonges de Boris Johnson. “Ces documents confirment nos pires craintes. Le Brexit de Boris Johnson est un projet pour une économie déréglementée, qui verra les droits vitaux et les protections brisées”, s’est alarmée Jenny Chapman, la ministre fantôme du Brexit au sein du “shadow cabinet” des travaillistes.
L’article du Financial Times a de fait obligé les conservateurs à monter au créneau dans la matinée. Le ministre britannique des Affaires, Kwasi Kwarteng, a fermement démenti une quelconque intention d’affaiblir les droits des travailleurs.