Présidente de l’association Musica Reservata, Roberte Mamou, pianiste et co-fondatrice de l’octobre musical se produit pour la troisième fois lors de l’édition actuelle ( le 21 en compagnie de Laurent-albrecht
Habituée de la colline de Carthage, Mamou rassemble chaque année ses « fans » autour du piano dans un répertoire choisi par elle.
Cette année qui marque le 25 anniversaire de l’octobre musical, la direction de l’acropolium a eu l’idée épatante d’honorer quelques figures notables qui ont marqué par leur soutien financier ou moral.
Le choix s’est porté naturellement sur Roberte Mamou, musicienne, la première qui a cru au projet dès sa naissance, elle en fut la première directrice musicale, Mongi Loukil, voyagiste , mécène à titre posthume pour son encouragement matériel et à Daniel Passalaqua, amateur avisé, fidèle au poste ( toujours visible au premier rang), chroniqueur musical à la Stampa di Tunisi et conférencier, pour sa précieuse contribution morale ; Discours de remerciements, photos souvenir et applaudissements mérités, place à la musique. Dans une courte présentation, Mamou explique le choix de son programme, intitulé Variations viennoises, les mentors de Beethoven, un siècle de musique de 1730 à 1830. Et confie avec émotions, « Ce programme, pour la première fois en public, mon public, celui qui me connaît bien, en préparation de mon nouvel enregistrement ».
Il faut noter qu’en 2017, Mamou a donné un récital dans le cadre de l’octobre musical, autour de Tchaïkovski, sous le thème « Russian Seasons », en préparation de son enregistrement. Il faut croire que l’acoustique de l’acropolium aide à saisir les subtilités des notes, des accords… Heureux public de la colline ! Les compositeurs de Vienne Sans transition, Mamou nous plonge au coeur de la musique du
XVIIIE et XIX siècle, où l’on découvre un florilège de pièces inspirantes aux auteurs célèbres.
Pourquoi Haydn, pourquoi Johan Hummel ( 1778- 1837) Franz Schubert ( 1791-1828), Carl Czerni (1791-1857) ou Wolfgang Amadeus Mozart ( 1756-1791) ? Les cinq compositeurs choisis par Mamou ont un lien évident, dit-elle dans sa présentation. On peut se promener de l’un vers l’autre et de l’autre vers l’un, Czerni a été l’élève de Hummel qui, lui a été l’élève de Mozart et de Haydn etc. Cap sur le choix de Mamou, Vienne donc et non pas Salsbourg, autre pôle de la création musicale. La pianiste larde dans la chair des partitions, à commencer par Haydn (Variations-sonataun piccolo divertimento en fa mineur Hob XVII :6), un morceau poignant de tristesse, écrit après le décès de son amie et élève Marianne Von Genziger. L’oeuvre a connu un destin heureux, avec Brahms qui l’a réinterprété sous le titre « Variations