Blocage persistants et les pertes s’accumulent
La production de phosphate, en berne, est le casse-tête quotidien des décideurs politiques du pays, surtout que les problèmes dont elle souffre coûte cher au pays, mais, depuis la Révolution et jusqu’à aujourd’hui, aucune solution n’a été trouvée, pour trouver une alternative à cette question. Certains expliquent cette situation par le manque de courage des dirigeants.
La production de phosphate, en berne, est le casse-tête quotidien des décideurs politiques du pays, surtout que les problèmes dont elle souffre coûte cher au pays, mais, depuis la Révolution et jusqu’à aujourd’hui, aucune solution n’a été trouvé, pour trouver une solution à cette question. Certains expliquent cette situation par le manque de courage des dirigeants. D’autres pensent qu’il y a anguille sous roche et que, pour des raisons encore inconnues, on ne veut pas que cette manne céleste soit fructueuse, pour le pays. Le nouveau DG, fraichement nommé fait des promesses, mais a-t-il les moyens d’agir ? Recevant récemment, des jeunes venus à pied du gouvernorat de Gafsa, le président de la République, Kaïs Saïed avait promis de régler le problème du phosphate et de remettre en route cette machine de production, pour sauver un tant soit peu l’économie du pays. Mais, loeuvre sera difficile au vu du mal qui a été fait.
Nommé récemment, le DG de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), Ali Khemili a indiqué que l’effort au cours de la prochaine période sera d’oeuvrer pour retrouver le rythme normal de production du phosphate et de le commercialiser auprès des clients de la compagnie.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi au siège de la CPG, il a souligné que l’action sera focalisée aussi sur le règlement des problèmes sociaux au sein de la Compagnie, parallèlement à la gestion quotidienne, l’objectif étant de surmonter les difficultés financières auxquelles fait face la compagnie. La production du phosphate devra atteindre 3,8 millions de tonnes vers la fin 2019 contre un volume de 2,1 millions de tonnes en 2018, selon les estimations de la CPG.
La même source a ajouté que la CPG projette en collaboration avec des acteurs locaux et des représentants de la société civile, de tenir des réunions de dialogue sociétal dans diverses régions de Gafsa en vue de coordonner les efforts de tous les parties afin de parvenir à réaliser un saut qualitatif et quantitatif de cette activité.
Des pertes au GCT
Entretemps, les pertes du Groupe Chimique Tunisien (GCT) devrait atteindre 160 Millions de Dinars, au cours de l’exercice 2019, a annoncé, mercredi, le directeur général du GCT, Abderrazek Ouanassi.
Ces pertes sont engendrées par les dépenses de la subvention des engrais chimiques destinés au secteur agricole (117 MD), prises en charge par la Compagnie, a-t-il expliqué, au cours d’une conférence de presse, à Tunis, précisant que le coût total de la subvention de ces engrais a atteint 858 MD, depuis 2011, outre la prise en charge de la masse salariale des sociétés de l’environnement, de plantation et de jardinage estimée à 75 Md/an.
Ces dépenses représentent des charges supplémentaires qui ont contribué à l’aggravation de la situation financière du groupe, a-t-il avancé, appelant à leur consacrer une enveloppe spéciale dans le cadre de la loi de finances.
Pour Ouanassi, la régression de la production à 30% de la moyenne annuelle (6,5 millions de tonnes/an) a contribué à l’aggravation de la situation financière du groupe.
A cet égard, une nouvelle stratégie visant la réduction des pertes et l’orientation de l’exportation vers les marchés voisins (Turquie, Italie, France, Espagne, Algérie et Libye) est adoptée, pour réduire le coût de transport et améliorer la rentabilité. Le groupe a également, décidé d’abandonner les marchés lointains (Inde et Brésil) où la concurrence est rude en matière de fixation des prix d’exportation.
Spéculation et marché parallèle
Seul point positif (et, encore, si on peut le considérer, surtout avec la spéculation), dans ce tableau sombre, la distribution des engrais chimiques nécessaires pour la saison agricole 2019/2020, se déroule normalement, et ce contrairement aux informations qui circulent à propos du déficit de l’approvisionnement du marché local, lequel est dû à la spéculation et aux problèmes au niveau de la chaîne de distribution, selon Abderrazak Ouanassi
Le GCT oeuvre à produire les quantités d’engrais nécessaires pour cette saison telles que fixées par le ministère de l’agriculture, à l’exception d’un manque au niveau de la distribution Trisodium phosphate (TSP), dont la quantité est passée de 14 mille tonnes au cours de la saison écoulée à environ 2,5 milles tonnes actuellement, a-t-il affirmé, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi.
Cette baisse est due, à la fermeture de l’usine SIAPE à Sfax qui produit cet engrais, a-t-il précisé, ajoutant qu’une solution a été identifiée à ce problème grâce la mise en place d’un point d’approvisionnement des clients au niveau de l’usine de Mdhila ce qui a permis de remédier au déficit enregistré.
Ouanassi a, à cet égard, proposé la formation d’une commission composée de tous les intervenants pour lutter contre la spéculation et garantir une distribution équitable des engrais chimiques sur les agriculteurs, tout en accordant la priorité au marché local et au secteur agricole.