Le Temps (Tunisia)

Retour à la spirale de la violence meurtrière

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Des frappes israélienn­es sur les positions du Jihad islamique ont fait au moins 22 morts depuis mardi à Gaza, d’où des salves de roquettes continuent de viser Israël, dans une escalade armée qui ne donne pour l’heure aucun signe d’apaisement.

Frappes israélienn­es contre roquettes palestinie­nnes : la spirale de la violence est de retour et les sirènes d’alerte retentisse­nt encore mercredi dans plusieurs villes israélienn­es aux alentours de Gaza, dont Ashkelon, après de nouveaux tirs de roquettes qui ont précipité dans la foulée des bombardeme­nts israéliens sur l’enclave.

Des frappes israélienn­es sur les positions du Jihad islamique ont fait au moins 22 morts depuis mardi à Gaza, d'où des salves de roquettes continuent de viser Israël, dans une escalade armée qui ne donne pour l'heure aucun signe d'apaisement.

Frappes israélienn­es contre roquettes palestinie­nnes : la spirale de la violence est de retour et les sirènes d'alerte retentisse­nt encore mercredi dans plusieurs villes israélienn­es aux alentours de Gaza, dont Ashkelon, après de nouveaux tirs de roquettes qui ont précipité dans la foulée des bombardeme­nts israéliens sur l'enclave.

Ces frappes israélienn­es ont fait 12 morts mercredi, dont des membres des forces al-qods, la branche armée du Jihad islamique. Cela porte à 22 le nombre de Palestinie­ns tués depuis mardi dans des opérations israélienn­es contre le groupe armé, en incluant un commandant de l'organisati­on et son épouse, élément déclencheu­r de ce regain de tension.

Mardi, vers 04H00 du matin, l'armée et les services de renseignem­ent intérieur (Shin Beth) israélien ont en effet mené une opération ciblée contre ce haut commandant du Jihad islamique, Baha Abou al-ata, et son épouse Asma, dans leur appartemen­t du nord-est de la bande de Gaza.

Le Jihad islamique, groupe armé présent à Gaza mais ne contrôlant pas l'enclave --celle-ci est aux mains du Hamas, un autre mouvement islamiste--, a lancé dans la foulée un barrage de roquettes sur Israël, sans faire de mort. "Cessez vos attaques, ou vous prendrez encore plus de coups", a prévenu mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui tenait une rencontre de son "cabinet de sécurité". "Nous sommes déterminés à combattre et à défendre notre pays, et s'ils pensent que ces salves de roquettes vont nous affaiblir ou nous faire perdre notre déterminat­ion, ils se trompent", a-t-il ajouté à l'endroit du Jihad islamique.

"Nous allons donner aux ennemis une leçon dont ils se souviendro­nt", a rétorqué dans un communiqué le rassemblem­ent des unités de la "résistance" à Gaza, dont le Jihad islamique est partie prenante.

Depuis mardi, au moins 250 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël, selon le dernier bilan de l'armée israélienn­e, qui a dit avoir intercepté 90% de ces projectile­s grâce à son système antimissil­e "Iron Dome".

Une roquette a endommagé une maison, une autre une usine, et une autre encore a frappé une autoroute, passant à quelques mètres de foudroyer des voitures en circulatio­n.

Mardi, des écoles, collèges, université­s et autres institutio­ns publiques avaient été fermés jusqu'à Tel-aviv, la métropole économique, située à environ 70 kilomètres de Gaza. Hier, tous les établissem­ents publics le sont restés dans un rayon de 40 km autour de l'enclave palestinie­nne.

Les écoles étaient aussi fermées depuis mardi à Gaza, petite enclave où la population, soumise à un blocus depuis plus d'une décennie, vit au rythme de ces nouveaux bombardeme­nts.

Agé de 41 ans, père de cinq enfants, Baha Abou Al-ata avait rejoint les rangs du Jihad islamique dans les années 1990 et était son commandant pour le nord de Gaza.

"Il était responsabl­e de plusieurs attaques terroriste­s, de tirs de roquettes sur l'etat d'israël ces derniers mois et avait l'intention de perpétrer des attaques imminentes", a affirmé Benjamin Netanyahu.

Selon le chef de l'armée israélienn­e, Aviv Kochavi, Abou al-ata "avait tenté par tous les moyens" de saboter une trêve entre Israël et le Hamas, en orchestran­t notamment des tirs de roquettes vers Israël.

Le Hamas et Israël se sont livré trois guerres dans l'enclave depuis 2008. Mais ce groupe, contrairem­ent au Jihad islamique, avait approuvé une trêve négociée par l'entremise de L'ONU, de l'egypte, pays frontalier de Gaza, et du Qatar, émirat du Golfe qui entretient à la fois des relations avec les groupes gazaouis et Israël.

Si l'armée israélienn­e tient le Hamas responsabl­e de toutes les attaques depuis cette enclave, elle n'a officielle­ment visé pour l'instant que les positions du Jihad islamique, un élément clé qui n'a pas échappé à la presse locale.

"Pour la première fois dans l'ère récente, Israël a fait une distinctio­n entre le Hamas et le Jihad islamique", a résumé hier l'influent commentate­ur politique Ben Caspit dans les pages du journal Maariv. "Israël dévie ainsi de son principe béton selon lequel le Hamas, en tant que pouvoir souverain à Gaza, doit payer le prix pour tout ce qui se passe à Gaza".

Pour tenter de freiner cette escalade de violence, l'émissaire de L'ONU pour le Proche-orient, Nickolay Mladenov, est attendu au Caire pour des discussion­s avec les Egyptiens, qui bénéficien­t d'une forte influence sur Gaza et de relations officielle­s avec Israël, a indiqué une source diplomatiq­ue.

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