Un choix «épique» qui pique…
Bienvenue au Palais de Bardo ! L’endroit où beaucoup vendraient leurs âmes au diable pour jouir des avantages de ce «club» ultra-gratifiant… Un endroit qui concentre les législateurs de nos lois, les décideurs de l’avenir de la Tunisie, ou du moins ceux qui pensent l’être. Bienvenue au temple des velléités pléthoriques, abondantes, exorbitantes… Là où les joutes, les maux verbaux et les chicanes endiablées se sont réunis. Qu’importe ! En cette belle journée du 13 novembre 2019, où le beau temps a été rendez-vous, il s’est passé des choses au Bardo. Fraîchement sorti de sa légendaire léthargie, l’hémicycle s’est paré de son plus bel habit pour accueillir en grandes pompes les nouveaux locataires de la seconde législature.
Bienvenue au Palais du Bardo ! L’endroit où beaucoup vendraient leurs âmes au diable pour jouir des avantages de ce «club» ultra gratifiant… Un endroit qui concentre les législateurs de nos lois, les décideurs de l’avenir de la Tunisie, ou du moins ceux qui pensent l’être. Bienvenue au temple des velléités pléthoriques, abondantes, exorbitantes… Là où les joutes, les maux verbaux et les chicanes endiablées se sont réunis.
Qu'importe ! En cette belle journée du 13 novembre 2019, où le beau temps a été rendez-vous, il s’est passé des choses au Bardo. Fraîchement sorti de sa légendaire léthargie, l’hémicycle s’est paré de son plus bel habit pour accueillir en grandes pompes les nouveaux locataires de la seconde législature.
Les nouveaux députés sous les projecteurs
Après l’annonce des résultats officiels des élections législatives du 6 octobre 2019, le président par intérim et sortant de l’assemblée des Représentants du Peuple, Abdelfatteh Mourou, a appelé les nouveaux élus à une séance plénière cérémoniale pour prêter serment et voter le nouveau ou la nouvelle présidente de l’assemblée. 217 représentants du peuple ont investi l’hémicycle dans la joie et la bonne humeur. Contrairement aux tensions internes propres à ce parlement d’ores et déjà balkanisé, l’ambiance était festive, du moins pendant l’inauguration de la séance par le président sortant. Selon les dispositions du règlement intérieur du Parlement, Mourou a passé le flambeau de la présidence de cette séance d’ouverture au député le plus âgé, qui n’est autre que Rached Kheriji Ghannouchi, président d’ennahdha et tête de liste sur Tunis 1, Rached Kheriji Ghannouchi. Il a été accompagné par les deux plus jeunes élus pour assurer la vice-présidence: Mariem Ben Belgacem (parti Ennahdha), âgée de 27 ans et Abdelhamid Marzougui (Qalb Tounes), âgé de 24 ans seulement.
Ce qui était flagrant durant cette plénière, c’est cette présence timide et imperceptible des femmes. Avec à peine 27% de députées femmes, le principe de parité verticale et horizontale n’est finalement qu’un voile de modernité dans lequel la Tunisie moderne se drape. Revenons à nos moutons ! Après avoir prêté serment, les 217 députés sont passés au vote des 7 membres de la commission électorale qui est chargée du décompte des voix et du contrôle de l’opération du vote pour le ou la futur (e) président (e) qui devra obtenir une majorité 109 et de ses deux adjoint (e)s.
Cinq députés ont été choisis comme candidat (e) s pour la présidence du Législatif : Ghazi Chaouachi (Courant Démocrate), Marouene Felfel (Tahya Tounes), Abir Moussi (Présidente du Parti Destourien Libre) et Rached Ghannouchi. (Président du Mouvement Ennahdha). Ces deux derniers, et ce n’est point un secret de Polichinelle, ont déjà annoncé la couleur.
De la confusion à profusion
Alors que tout se déroulait dans les règles de l’art, le président de la séance inaugurale de la deuxième législature de L’ARP, Rached Ghannouchi a appelé les députés à prêter serment, snobant la demande d’un point d’ordre du bloc parlementaire du Parti Destourien Libre (PDL) qui ont fait remarquer que vue l’absence de certains députés, la prestation de serment n’est point légale car contraire à la Constitution. Continuant à les ignorer, Ghannouchi poursuit la séance dans une atmosphère électrique et embarrassante avant de lui rétorquer de saisir le tribunal administratif.
Qu’importe, ces murs ont été depuis 2011, l’écrin idéal des chamailleries entre députés. Des altercations qui ont accentué avec l’adversité ambiante et la crise sonnant le blocage du processus démocratique et de la mise en place d’un Etat de droit. Théâtre de toutes les folies, l’hémicycle a vu faire, se refaire, se défaire des ralliements. La majorité privilégiant le cocooning, l’oisiveté et le confort d'un clan...
Passons ! Au terme de cette journée atypique, quoique… 123 députés ont choisi leur président. Rached Ghannouchi, ayant obtenu la majorité des voix, devient ainsi le second président de l’assemblée des Représentants du Peuple.