Les salaires accaparent 96% du budget !
Ministère de l’education :
Le ministre de l’éducation, Hatem Ben Salem, a exprimé hier son mécontentement du budget proposé au ministère de l’éducation au titre de l’année 2020 estimé à 6.5 milliards de dinars dont près de 95% seront alloués aux salaires.
Dans une déclaration, en marge de la première conférence nationale de la santé scolaire, Ben Salem a indiqué que le budget de 2020 verra une augmentation de 17% en raison des majorations salariales alors que les dépenses de développement ne bénéficieront que de 5% du budget.
Par ailleurs, Hatem Ben Salem avait annoncé, lundi, que le versement de la prime de la rentrée scolaire au profit des enseignants s’effectuera juste après l’adoption, par l’assemblée des Représentants du Peuple (ARP), de la loi de finances complémentaire pour l’année 2019.
S’exprimant en marge d’une session de formation organisée à Hammamet au profit des chargés de la planification et du recensement aux commissariats régionaux de l’éducation et à l’administration centrale sur « la planification éducative et l’élaboration des stratégies régionales de l’éducation, Ben Salem a ajouté que la loi de finances complémentaire prévoit un montant de 200 millions de dinars au titre de la prime de la rentrée scolaire, conformément à l’accord conclu entre le gouvernement et l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) en février 2019.
Ben Salem a souligné que L’ARP a adopté, le matin, la composition d’une commission temporaire qui aura pour mission d’examiner le projet de loi de finances complémentaire et le projet de loi de finances pour l’année 2020.
«Nous ne sommes pas satisfaits du budget réservé au ministère de l’éducation pour l’exercice 2020 estimé à 6000 millions de dinars soit 13% du budget général de l’etat «, a, d’autre part, déclaré Ben Salem, soulignant que 96% de ce budget seront consacrés aux salaires.
Il a révélé, dans un autre contexte, que 100 jeunes promoteurs entameront, à partir de janvier prochain, la construction de plusieurs projets dans certains établissements scolaires moyennant des fonds mobilisés par le ministère. Il a, dans ce sens, indiqué que les procédures administratives relatives aux marchés publics restent le plus grand obstacle qui freine la concrétisation de tels projets.