Après la reddition de 600 terroristes
L’etat islamique a été «anéanti» en Afghanistan, a assuré hier le président Ashraf Ghani, après la reddition de plus de 600 combattants du mouvement djihadiste et de leurs familles au cours des dernières semaines.
Les autorités afghanes mettent ces redditions sur le compte des frappes aériennes de l’armée et des forces étrangères, mais évoquent également le manque de moyens et le découragement des combattants. «Personne n’imaginait il y a un an que nous dirions aujourd’hui que nous avons anéanti Daech», a déclaré le chef de l’etat devant des dignitaires rassemblés à Jalalabad, chef-lieu de la province orientale de Nangarhar, qui a été le théâtre de nombreux attentats suicide revendiqués par les djihadistes ces dernières années. «Maintenant que les activistes de Daech se sont rendus, je demande aux autorités de traiter leurs familles avec humanité», a ajouté Ashraf Ghani.
Zabihullah Mujahid, porte-parole des taliban, a jugé ses propos absurdes.
Parmi les combattants qui se sont rendus figurent des étrangers venant du Pakistan, du Tadjikistan, d’ouzbékistan, d’iran, d’azerbaïdjan, du Kazakhstan et des Maldives,
selon Kaboul.
Deux otages occidentaux libérés contre trois taliban
Deux otages occidentaux - l’américain Kevin King et l’australien Timothy Weeks ont été libérés hier en échange de trois chefs taliban, dont un commandant du réseau Haqqani, ont annoncé deux responsables afghans.
Les deux enseignants, qui avaient été enlevés par les taliban en août 2016 à la sortie de l’université de Kaboul, «ont été libérés et sont actuellement pris en charge», a dit l’un des responsables qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat.
Selon trois sources au sein du mouvement des Taliban, les trois chefs - dont Anas Haqqani, le fils du fondateur du réseau Jalaluddin Haqqani, un groupe auteur des attaques les plus meurtrières de ces dernières années en Afghanistan - sont de leur côté arrivés au Qatar dans la nuit de lundi à mardi.
Cet échange de prisonniers avait été annoncé le 12 novembre par le président afghan Ashraf Ghani «afin d’ouvrir la voie à des négociations avec les taliban» dans le cadre du processus de paix.