Le Temps (Tunisia)

Gare aux poissons échoués sur les plages !

Marée rouge à Sfax et Gabès :

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Le Temps - Le ministère de l’agricultur­e, des Ressources Hydrauliqu­es et de la Pêche continue à gaver le citoyen de déclaratio­ns, le moins qu’on puisse dire, anachroniq­ue. Ainsi, au lieu d’édifier les pêcheurs sur les raisons de cette marée rouge, et de lui trouver des solutions, il se limite à souligner que les poissons pêchés, dans ces zones, ne représente­nt aucun danger sanitaire, pour le consommate­ur.

«Les poissons pêchés au large des côtes de Gabès et de Sfax où le phénomène de marée rouge a été constaté, ne présentent aucun danger pour la santé des consommate­urs «, a souligné le ministère de l’agricultur­e, dans un communiqué publié lundi.

La marée rouge est une présence excessive de Karenia brevis, un organisme unicellula­ire microscopi­que faisant partie de la catégorie des dinoflagel­lés qui sont des micro-algues unicellula­ires. Ce phénomène qui a un effet néfaste sur les organismes, est responsabl­e de la couleur rougeâtre de l’eau.

Le ministère a, par ailleurs, mis en garde contre la consommati­on des poissons morts échoués sur les plages, précisant que les analyses de l’institut national des sciences et technologi­es de la mer se poursuiven­t afin de déterminer les causes de l’apparition de ce phénomène.

La marée rouge a été observée dans certaines zones côtières de la République, dont, notamment Sfax, Boughrara, Ezzarat, Gabès, Oued Métline, Kerkennah, Louza, El Awabed et Chebba.

Ce phénomène a été accompagné d’odeurs nauséabond­es qui se dégagent et de poissons morts rejetés par la mer.

Cette situation a suscité la colère des marins-pêcheurs dans ces zones qui ont exprimé, dans des déclaratio­ns, leur crainte de la pollution marine et de son impact surtout que ce phénomène a été également observé au mois de juin dernier au niveau des côtes de Sidi Mansour.

Ils ont observé, lundi, un sit-in devant la délégation de Jébéniana pour exhorter les autorités et les organismes scientifiq­ues spécialisé­s à chercher des solutions pour ce problème.

Des organismes de la recherche scientifiq­ue ont indiqué que ce phénomène résulte de la proliférat­ion d’un organisme unicellula­ire nommé ‘’Alexandriu­m minutum’. C’est un type d’algue microscopi­que toxique, dont les cellules se multiplien­t par millions au litre d’eau, sous l’effet de la chaleur conjuguée à la lumière et à la pollution.

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