Des plans de circulation à revoir
A l’image de la Cité Wafa à Nabeul :
Pratiquement toutes les villes de Tunisie étouffent, à la suite de plans de circulation désuets et dépassés par les événements. Cette image est illustrée par ce qui se passe dans le grand Tunis où circuler est un calvaire, pour tous les automobilistes allant au travail ou accompagnant leurs enfants vers leurs écoles.
Pratiquement toutes les villes de Tunisie étouffent, à la suite de plans de circulation désuets et dépassés par les événements. Cette image est illustrée par ce qui se passe dans le grand Tunis où circuler est un calvaire, pour tous les automobilistes allant au travail ou accompagnant leurs enfants vers leurs écoles. Cela dépasse l’entendement et il y a beaucoup à faire. Mais, les responsables municipaux semblent avoir la tête ailleurs, comme s’ils ne subissent pas les affres d’un trafic routier qui est la cause d’une agressivité outrancière, chez les automobilistes. Et, on se demande jusqu’à quand le citoyen va-t-il supporter ce calvaire.
L’exemple de la cité Wafa (AFH) à Nabeul est l’un des plus édifiants, et il s’avère plus qu’urgent de trouver des solutions, car s’aventurer à travers ses artères n’est pas une sinécure. Il faut s’armer de patience et disposer de beaucoup de temps pour circuler dans cet espace à bord d’un véhicule. Sur une distance de quelques kms, le voyage dure. Et pourquoi ? Parce que les usagers des quatre roues sont exposés à de nombreux obstacles et de peines aussi difficiles les unes les autres.
Cependant, une petite virée à travers ce qui se passe au niveau de cette cité renseigne on ne peut mieux sur le désordre, qui touche ce secteur et ce, depuis bien longtemps. A commencer par les plaques indiquant les stops, sens interdits, stationnements réglementés ou interdits, sorties d’écoliers, etc. qui, parfois, n’existent pas. Les priorités ne sont pas respectées. Les stops sont brûlés! «
Pas de signalisation, souligne un automobiliste qui se trouve «bercé» et parfois contraint de slalomer et de fait, toute la mécanique de son véhicule se trouve en proie aux terribles souffrances. Cette cité encore en grand chantier a rendu ainsi la circulation extrêmement difficile et dangereuse. Une situation propice à l’anarchie (non-respect du code de la route).
Pourtant, la signalisation est indispensable, voire même obligatoire au niveau de cette cité.»la signalisation, le balisage et les mesures de sécurité, tout autour des chantiers, sont nécessaires et surtout vitaux. Signalisation signifie protection», souligne, Hédi , un résident. Très souvent le manque de panneaux sur nos routes désoriente les conducteurs. «Cela fait presque deux ans que cette cité de 20 mille habitants a été ouverte au trafic routier. Cependant, aucune signalisation n’a été prévue pour orienter les nombreux automobilistes», explique une vieille dame qui a peur de prendre sa voiture et circuler dans cet espace, car, dit-elle, «les accidents surtout le soir, ne manquent pas».
La situation difficile de cette route ne peut plus durer et appelle à une solution radicale et rapide, car il y va du salut des usagers en général, surtout pour ces centaines d’innocents écoliers qui sont contraints de traverser quotidiennement à des endroits dangereux, pour rejoindre le collège et le lycée pilote. «C’est un véritable calvaire que nous endurons en l’absence de plaques de signalisation dans cette cité», s’est plaint Mohsen qui emprunte cette ceinture quotidiennement.
Les habitants de la cité lancent un SOS aux responsables du secteur pour régler ce problème qui vient se greffer à d’autres. Ils appellent pour la énième fois les autorités concernées pour la mise en place des panneaux de signalisation. Contacté, le vice-président de la municipalité de Nabeul, Nabil Khenine, a annoncé une bonne nouvelle : «Le plan de circulation de la ville de Nabeul vient d’être réétudié et revu. L’étude de la signalisation de la cité Wafa est en cours de réalisation». Ce projet est attendu avec impatience pour désengorger un tant soit peu les artères de cette grande cité de Nabeul.