Une récolte exceptionnelle à Kairouan, mais les cueilleurs se font rares
Oléiculture :
Le gouvernorat de Kairouan dispose d’une oliveraie qui dépasse les 4 millions d’oliviers. Il occupe la deuxième place dans la production de l’huile d’olives après le gouvernorat de Sfax.
Cette saison la production dépassera, selon les estimations de l ‘arrondissement de la production végétale relevant du CRDA de Kairouan, 35.000 tonnes d’huile d’olives (170.000 t d’olives) soit le un dixième de la récolte oléicole nationale, estimée par le ministère de l’agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pèche à 350.000 tonnes d’huile d’olives.
Mais, et à l’exception des oléiculteurs-cueilleurs qui comptent sur les membres de leurs familles pour rassembler la récolte. Beaucoup d’autres producteurs, hélas, ne savent plus où donner de la tête, face à la réticence des cueilleurs d’olives qui exigent des salaires journaliers élevés. Ils lancent un appel aux autorités régionales pour arrêter les activités des chantiers régionaux, durant la saison de la récolte oléicole, afin d’orienter les ouvriers vers les oliveraies tout en cherchant une solution qui facilite les déplacements de ces derniers vers les oliveraies et ce en autorisant, par exemple, les agriculteurs à les transporter à bord de leurs camionnettes.
Producteurs mécontents
L’annonce faite dernièrement par le ministre de l’agriculture à propos du prix de vente du litre d’huile d’olive, fixé cette année entre 6 et 7 dinars, a été mal accueillie par les producteurs qui proposent un prix de vente variant entre neuf et dix dinars, vu les dépenses élevées relatives à la cueillette, au transport de la récolte vers les huileries de la région et à la trituration du produit cueilli. Notons que le gouvernorat de Kairouan produit une huile d’olive d’excellente qualité comme l’attestent les médailles d’or remportées par les oléiculteurs de la région ayant participé à des manifestations agricoles internationales organisées en Europe, en Asie et en Amérique.