Le Temps (Tunisia)

L’hôpital qui se moque de la charité…

- Samia HARRAR

Comme un air de déjà entendu. Ça brasse l’air en remuant beaucoup de vent, et ça reprend, mine de rien, et sans avoir l’air d’y toucher, le même refrain insipide ; la même rengaine.

Oui, la corruption, il faut la battre à plate couture. C’est qu’elle est « maso » la coquine ! Elle maintient, dur comme fer, qu’elle n’y était pour rien. Et qu’elle ne faisait que passer, quand, tout d’un coup, elle a entendu des voix…

Il en faudra encore des vertes et des pas mûres, avant le dernier « basculemen­t ». S’il aura lieu ? C’est quoi déjà s’accrocher à un fétu de paille ?

Avec son bâton de pèlerin, il battra le pavé. Et fera de belles promesses, qu’il oubliera de tenir. De toute façon, ce n’est pas important. Quoiqu’il fasse, ses « ouailles », fidèles l’applaudiro­nt à tout rompre, et boiront ses paroles comme du nectar vermeil. « Halal », le nectar !

Pas de mouron : il ne sera pas regardant sur les détails. Pourvu qu’on lui foute une paix royale, en le laissant naviguer à vue, pour la beauté du geste. Il sera magnanime et il sera clément. Quant à la corruption, d’autres s’y sont essayés, qui s’y sont cassés les dents. Sans blague ?

On se pince, on croit rêver, on hallucine. Et puis on pousse un « grand soupir », et on passe son chemin. C’est tout ? Pas de coup de pied –salvateur- dans la fourmilièr­e ? Du « nerf » quoi ! De la suite dans les idées ! Quelque chose, un zeste de citron… Eh ô, il y a quelqu’un ? Il va falloir « dégoupille­r »…

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