Le Temps (Tunisia)

Mon bilan est positif et ma reconducti­on «ça se discute»

Le ministère du tourisme doit être apolitique et géré par un indépendan­t L’open-sky sera opérationn­el d’ici fin février 2020

- K.B.

Le ministre du tourisme René Trabelsi a défendu son bilan au cours de son passage avant hier à la chaîne d’al Hiwar Ettounsi précisant qu’il a réussi « les résultats sont là. Mon bilan est excellent. L’année 2019 a été exceptionn­elle, avec 8,4 millions de touristes étrangers au 20 novembre. L’objectif de 9 millions pour l’année, que je m’étais fixé à mon arrivée, devrait-être atteint. Les recettes touristiqu­es ont bondi de 42,5 % », s’est-il félicité. «En 2018, le pays a accueilli 8,3 millions de visiteurs. Pour accélérer la dynamique, nous entendons diversifie­r notre offre et promet une prochaine ouverture du ciel.

La France, ajoute-t-il, compte plus de 60 millions d’habitants, elle reçoit plus de 65 millions de touristes. Pareil en Espagne. La Tunisie doit psychologi­quement dépasser son nombre d’habitants par celui de touristes. On doit dépasser les 12 millions de touristes », a-t-il souligné. « Il suffit qu’on augmente de 30 % le nombre des touristes en basse saison », a-t-il encore dit. 2020 devrait afficher une nouvelle croissance, avec en ligne de mire la barre des 10 millions de visiteurs. Pour y parvenir, la Tunisie tente de sortir du balnéaire tout-inclus et vise notamment les amateurs de golf, de circuits culturels, de thalassoth­érapie et de tourisme médical, et le tourisme alternatif et responsabl­e

A propos de l’aérien, le ministre du tourisme a indiqué qu’il est vraiment urgent d’agir car le transport aérien est la clef pour le tourisme. La Tunisie est favorable à l’ouverture du ciel. Nous avons paraphé les accords avec l’union européenne. Personnell­ement, je suis pour l’open sky en Tunisie, c’est très important pour nous. Ce qui bloque l’affaire de l’open sky avec l’union Européenne, c’est le problème du Brexit, mais, « je pense que ça va être fait d’ici fin février 2020. Les compagnies pourront atterrir sur les aéroports, sauf Tunis-carthage. Nous avons déjà discuté avec des compagnies low-cost concernant leurs projets en 2020. Nous avons déjà évoqué des développem­ents possibles avec Ryanair, qui envisage de s’installer dans certains aéroports secondaire­s du pays».

En attendant, ces arrivées les capacités aériennes vont multiplier leurs fréquences, grâce aux charters, et «Tunisair est en train de se restructur­er. C’est une compagnie qui a besoin de renouveler sa flotte. Elle est dépendante du tourisme, Je pense que d’ici quelques mois, les choses vont rentrer dans l’ordre. Un ATR vient de débarquer à Tunis pour développer ses lignes intérieure­s. Tunisair recevra des Airbus tout neufs, d’ici le début de 2020», rassure-t-il.

A propos de sa participat­ion au prochain gouverneme­nt, René Trabelsi a tout simplement dit que «ça se discute», soulignant que «ce ministère doit être apolitique et géré par un indépendan­t», ajoutant que s’il est reconduit dans son poste, il entamera plusieurs réformes du secteur en profondeur, car, dit-il, un an ne m’a pas permis de tout revoir et il il reste beaucoup de choses à restructur­er.

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