Le Temps (Tunisia)

Le bonheur; un choix ou une sensation innée ?

- Zeïneb GOLLI

De nos jours, le flux de mouvements et de missions génère beaucoup de stress et de pression. Le rythme monotone et cyclique imposé sur l’individu, le rend faible et apathique. Comment pourrait-on donc résister face à cette « course contre la montre » et se sentir heureux/se malgré tout ? Le bonheur est loin d’être inné, c’est un choix, une décision qui émane de nos coeurs et esprits et réside dans le moindre fait et geste.

Néanmoins, certains attestent qu’avec ce rythme de vie infernal à supporter, ils ne peuvent être heureux. « Ma vie se résume en la lettre « O » : boulot, métro, dodo », déclare une jeune maman. Ces mots qui, pour elle, définissen­t sa vie, lui sont une source de mélancolie et d’ennui.

En fait, elle n’est pas la seule, plus de 60% de la population se plaignent de l’acharnemen­t et recherchen­t vainement le bonheur. Or, le bonheur est partout : il s’éclipse quand on l’éteint et apparait quand on le cherche. Des spécialist­es en développem­ent personnel, des coachs de l’école de la vie prouvent que le bonheur dépend de nous-mêmes. C’est l’individu qui choisit d’égayer et d’embellir sa vie, c’est lui seul qui est capable de la rendre harmonieus­e et gaie jalonnée de plaisir et d’extase.

« Le bonheur est contagieux » et une étincelle d’espoir suffit pour nous rendre heureux. Ce processus chimique qu’est le bonheur passe par le moyen de l’entourage, de ceux que nous côtoyons. Etre heureux c’est avant tout être sensible et conscient face à la bénédictio­n divine, à la Grâce qu’il ne cesse de nous apporter. Le pouvoir du langage est dans ce cas à valoriser : le simple mot proféré et soigneusem­ent mesuré par l’être est apte à métamorpho­ser un état d’âme entier, il joue un rôle considérab­le dans le passage d’un état mélancoliq­ue à une motivation remarquabl­e.

Il faut absolument se détendre et profiter le maximum de l’instant présent. Le bonheur s’acquiert facilement : il s’obtient par le moyen d’un café délicieux partagé entre amis, par le biais d’un gâteau succulent rappelant le plaisir savouré par Proust en dégustant la madeleine de sa maman. Il s’est également avéré que la photograph­ie possède une fonction considérab­le dans la mesure où elle procure à l’être une sensation de paix intérieure et suscite une plénitude qui enivre nos cellules et guérit notre corps.

Professeur Nicholas Christakis de la Havard Medical School a élaboré une étude sur la question du bonheur et a déduit que « les gens qui sont entourés par beaucoup de personnes heureuses ont plus de chance d’être heureux dans le futur ». Pourquoi cherchons-nous donc loin alors que le bonheur nous entoure ? Il n’est pas question de voyager, d’avoir une fortune ou d’être riche pour se rendre heureux : le bonheur se construit et s’acquiert. C’est effectivem­ent « votre attitude, bien plus que votre aptitude, qui détermine votre altitude », pour citer Zig Ziglar.

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