Cette distinction des mains de Souad Abderrahim, maire de la capitale, devant de nombreux artistes participant à l’exposition en cours au Presbytère.
pays, plusieurs générations d’artistes et aussi plusieurs écoles et sensibilités. Le fait est que les artistes ont répondu massivement à l’appel de la Ville de Tunis et, Souad Mahbouli, directrice du palais Khereddine, résumait bien le sentiment ambiant en soulignant que les artistes avaient fait un triomphe au retour de ce prix qui manquait cruellement à l’appel. un ancien presbytère de la médina devrait donner des ailes à ce prix et à la présence des artistes dans la ville. Ce retour des prix municipaux est d’ailleurs double puisque le prix Ali Belhaouane pour les lettres a été lui aussi réactivé. Nous reviendrons sur ces dynamiques culturelles municipales ainsi que sur l’exposition qui se déroule actuellement avec une participation pléthorique.
C’est en soi une bonne nouvelle de constater le retour de la Ville de Tunis sur la scène culturelle. De nombreux espaces sont en cours de restauration et plusieurs initiatives devraient prochainement voir le jour. Par ailleurs, deux nouvelles créations de la Troupe de la ville de Tunis sont programmées à la fin novembre au Théâtre municipal. Pour le moment, c’est le retour du prix des arts plastiques qui retient l’attention et ouvre un nouveau chapitre dans la longue histoire de ce prix.
“Streams”, deuxième long-métrage de Mehdi Hmili est actuellement à la phase finale du tournage en vue de sa sortie prochaine.
Le tournage de cette coproduction entre la Tunisie, la France et le Luxembourg, a lieu à Mutuelleville, dans la Capitale. La fiction de 115’ est coproduite par Yol Film House, Street Production-représentant la partie tunisienne-, MPM Film (France) et Tarantula (Luxembourg).
“Streams” est un Drame social réalisé d’après un scénario de Mehdi Hmili. Au casting, une pléiade d’acteurs comme Iheb Benyahia, Abel Jafri, Afef Ben Mahmoud, Hichem Yacoubi et Slim Baccar.
Le réalisateur demeure sur ses thèmes de prédilection et traite des questions en relation avec les plus démunis dans un pays miné par la corruption et sur fond d’un cadre politique agité. Le film relate l’histoire d’amel qui travaille dans une usine à Tunis. Elle vit avec son mari alcoolique, Tahar, une ancienne gloire du football local, et leur fils unique, Moumen, un gardien de foot talentueux.
Pour convaincre le patron de l’usine de lui fournir un piston pour son fils, Amel trahit ses collègues qui mènent une grève. Amel rencontre le piston: Adel, un homme d’affaires qui profite de la situation et abuse d’amel. Mais la police les arrête, le scandale devient viral et Amel est accusée d’adultère. Relâchée après quelques mois de prison, Amel cherche son fils dans le monde des bas-fonds et doit faire face à une société tunisienne en pleine chute libre.
Mehdi Hmili est scénariste, réalisateur et producteur mais aussi poète qui vit à cheval entre Paris et Tunis. Ce cinéaste diplômé de l’école de cinéma de Paris à déjà réalisé “X-moment” (2009), “Li-la” (2011) et “La Nuit de Badr” (2012), trilogie de courts-métrages en noir et blanc, autour des thèmes de l’amour et de l’exil. Il est aussi le producteur de courts-métrages, le documentaire “Hors-je” (2014) et la fiction “Aya” (2017). “Thala Mon Amour” (2016) est son premier long-métrage de fiction alors que son premier long-métrage documentaire intitulé “Fouledh” n’est pas encore sorti. Au 72e festival de Cannes, “Fouledh” a figuré parmi 10 films du cinéma du monde, dans “La Fabrique Cinéma”, section compétitive destinée aux films en cours de réalisation, en phase de tournage ou de développement. “Streams” bénéficie du soutien du Centre national du Cinéma et de l’image (CNCI). Le film a voyagé dans plusieurs manifestations cinématographiques dans le monde et sa sortie serait l’aboutissement d’un long parcours pour une fiction dont la fabrication a pris des années.
Une délégation tunisienne conduite par le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, a participé au Forum des ministres de la culture à l’organisation Mondiale des Nations Unies pour la Culture, les Sciences et la Culture (UNESCO), tenu mardi 19 novembre 2019, à Paris, au siège de l’organisation onusienne.
Ce forum se tient dans le cadre de la 40ème session de la Conférence générale de l’unesco, organisée du 12 au 27 novembre 2019. Il offre aux ministres l’occasion de discuter de la place centrale de la culture dans les politiques publiques dans le monde et son impact sur le développement durable. Il s’agit du plus grand forum de ministres de la culture qu’accueille l’unesco depuis la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement tenue en 1998.
Selon un communiqué du ministère des Affaires culturelles, la Tunisie est également représentée par Ghazi Ghrairi, Ambassadeur permanent de la Tunisie auprès de L’UNESCO. La délégation tunisienne comprend des responsables d’institutions tunisiennes en charge de la culture et du patrimoine, à savoir Faouzi Mahfoudh, Directeur général de l’institut national du patrimoine (INP), Mehdi Najjar, Directeur Général de l’agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) et Faika Aouini, Directrice de la coopération internationale et des relations extérieures au ministère des Affaires culturelles. Dans son allocution, Mohamed Zinelabidine a mis en relief la dimension réformatrice et d’innovation dans la politique culturelle nationale. Il a évoqué une démarche stratégique axée sur la législation culturelle, les industries créatives et culturelles, l’économie culturelle sociale et solidaire, la diplomatie culturelle, l’administration culturelle électronique et l’open Gov.
Le ministre a présenté les diverses initiatives de son département pour la réforme de la politique culturelle au cours des trois dernières années. Il a largement expliqué les orientations stratégiques visant à consacrer la démocratisation culturelle, les droits, la décentralisation, la citoyenneté.
Il a mis le point sur “une approche quantitative qui est fondée sur des indicateurs de développement culturel et de qualité”. Il a fait le bilan chiffré, faisant état de “résultats importants que le ministère s’efforce de développer année après année”.
Les résultats évoqués se rapportent à l’augmentation du nombre des activités culturelles et du budget, ce qui a permis une hausse dans la valeur des subventions aux associations et à la création littéraire et artistique au cours de cette période. A titre d’exemple, l’on cite, “le fonds d’aide à la création littéraire et artistique est passé de 60 oeuvres artistiques à 380 et ce grâce à l’augmentation du budget qui a triplé”.
Zine Elabidine a parlé d’une politique culturelle nationale qui a permis une évolution du réseau national des infrastructures culturelles. Il a cité la création d’institutions culturelles majeures et régionales en plus des bibliothèques et les festivals spécialisés, locaux, régionaux, nationaux et internationaux, en vue de promouvoir, notamment la création nationale.
“Une nouvelle conception de la politique dont les résultats se déclinent en multiplicité, analyse, évaluation et en développement sur la base d’études sectorielles dont les approches sont claires et les objectifs prospectifs “, ajoute le communiqué.
La présentation faite par les membres du ministère et la délégation tunisienne à l’unesco a mis le point sur les divers dossiers d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de L’UNESCO, parmi lesquels, la poterie de Sejnene, l’île de Djerba et les Ksours de Tataouine.
Selon le site de l’unesco, plus de 140 ministres et hauts représentants ont été invités pour marquer un temps fort de la 40e session de la Conférence générale de L’UNESCO. L’unesco, seule agence des Nations Unies pour la culture, renoue avec la tradition des rencontres ministérielles dans le domaine de la culture, 21 ans après la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement qui s’est tenue à Stockholm (Suède) en 1998.
Le Forum des ministres de la culture étant l’un des outils de la conférence dans l’élargissement et l’approfondissement de la réflexion autour de ses problématiques liés à la culture et au développement.