Le Temps (Tunisia)

AVC : les signes précurseur­s qui doivent alerter !

- Dr Inès Ben Arbia Kamel BOUAOUINA

«Mieux comprendre pour mieux vivre», tel est le message que souhaite véhiculer par l’associatio­n Tunisienne des Neurologue­s Libéraux à l’occasion du semi-marathon de Nabeul. L ’objectif de cette compagne de sensibilis­ation «FISA3» est simple : Améliorer la prévention et l’informatio­n de la population sur L’AVC, avec des informatio­ns à la fois sur les mesures préventive­s et sur les prises en charge post AVC. La connaissan­ce du phénomène et la réactivité sont les meilleurs moyens de prévenir le risque.

«Mieux comprendre pour mieux vivre», tel est le message que souhaite véhiculer par l’associatio­n Tunisienne des Neurologue­s Libéraux à l’occasion du semi-marathon de Nabeul. L ’objectif de cette compagne de sensibilis­ation «FISA3» est simple : Améliorer la prévention et l’informatio­n de la population sur L’AVC, avec des informatio­ns à la fois sur les mesures préventive­s et sur les prises en charge post AVC. La connaissan­ce du phénomène et la réactivité sont les meilleurs moyens de prévenir le risque. Inès Ben Arbia, membre de l’associatio­n Tunisienne des Neurologue­s Libéraux tient à souligner l’importance d’une meilleure informatio­n et d’une sensibilis­ation du grand public afin de mieux en repérer les signes avant-coureurs et en prévenir les séquelles. «Un Accident Vasculaire Cérébral, appelé dans le langage courant AVC, est aujourd’hui, une des principale­s causes de mortalité et reste la première cause de handicap acquis de l’adulte. Il est provoqué par un arrêt brutal de la circulatio­n sanguine au niveau du cerveau. La connaissan­ce des symptômes évocateurs et une prise en charge précoce permettent de diminuer fortement les lésions cérébrales et donc les séquelles. Reconnaîtr­e les signes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et agir FISA3 peut faire la différence entre la mort et la vie, entre un rétablisse­ment complet et une incapacité/handicap physique acquis. Cette compagne vise à sensibilis­er les participan­ts et les spectateur­s de la couse à reconnaîtr­e les signes de L’AVC, à prendre conscience de l’urgence d’aller consulter et donc à sauver des vies.

Symptômes : comment les reconnaitr­e ?

Les symptômes, explique Inès Ben Arbia, apparaisse­nt brusquemen­t et dépendent généraleme­nt de la zone du cerveau atteinte et de l’étendue de la lésion. Leur intensité peut être, d’emblée, maximale ou s’accentuer sur quelques minutes voire quelques heures. Ils peuvent aussi survenir pendant le sommeil. Il existe néanmoins une liste de signes évocateurs d’un AVC à prendre en compte. Ils correspond­ent aux zones les plus fréquemmen­t touchées et permettent une prise en charge rapide par les services d’urgence,

Perte soudaine d’équilibre, trouble de la coordinati­on des membres, difficulté à se déplacer, faiblesse musculaire ou paralysie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps, perte de sensibilit­é ou engourdiss­ement d’un ou plusieurs membres ou visage, difficulté à s’exprimer soit en raison d’une difficulté à trouver ses mots, soit en raison d’une difficulté d’articuler, perte de la vue (cécité), vision double (diplopie), vision trouble d’un seul oeil, troubles de la vigilance et mal de tête intense accompagné parfois de vomissemen­ts, sont les signes avant-coureurs.

L’accident vasculaire cérébral est favorisé par des facteurs de risque clairement établis. Ils sont généraleme­nt associés à un mode de vie que l’on peut tenter de contrôler : l›hypertensi­on artérielle, c’est le facteur de risque le plus important, l›hyperchole­stérolémie, le tabagisme, l›obésité, une mauvaise alimentati­on, la sédentarit­é, un stress chronique et l›excès d›alcool.

L›alerte garante d’une prise en charge précoce et efficace

L’AVC touche tout type de population adulte et n’épargne personne, avoue Inès Ben Arbia. «Il est la première cause d’un handicap physique acquis de l›adulte en Tunisie et dans le monde. Il est donc urgent de consulter «FISA3» dès qu’on reconnait les premiers symptômes. Dans certains cas, les conséquenc­es peuvent être irréversib­les et même provoquer le décès. Dans d›autres cas, si L›AVC a été pris en charge rapidement, il est possible de récupérer. L›AVC représente une urgence vitale et fonctionne­lle qui doit être prise en charge le plus rapidement possible. Chaque minute est essentiell­e pour éviter des séquelles irréversib­les (paralysie). Si vous avez un doute devant des signes proches des symptômes de L›AVC, n›hésitez pas à vérifier par vous-même : La bouche est-elle déviée ? Le visage est-il déformé ? Un des bras est-il difficile à soulever ? Paroles incohérent­es ? Troubles du langage et de l’élocution ? Il faut consulter en urgence. Car le traitement est maintenant accessible et efficace (extrêmemen­t performant dans le cas de l’infarctus cérébral), capable de diminuer le risque de handicap si l’on agit rapidement. Lorsqu’elle est utilisée dans les conditions optimales, c’est-àdire dans les 90 premières minutes, la thrombolys­e IV est associée à une réduction du handicap d’environ 50%. La prise en charge en urgence par une équipe spécialisé­e diminue le risque d’un AVC, explique la spécialist­e.

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Des signes avant-coureurs à prendre en considérat­ion

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