Le Groupe "Dar Assabah" dans une mauvaise passe
Le Groupe « Dar Assabah souffre le martyre, depuis la Révolution et il ne cesse de plonger dans l’inconnu, surtout qu’il fait partie des biens séquestrés du gendre de l’ancien président de la République, Zine El Abidine Ben Ali, en l’occurrence Sakher El Matri. Malgré les multiples appels de détresse, le Groupe n’arrive même plus à subvenir aux moindres de ses besoins, et s’embourbe dans des dettes qui s’accumulent de mois en mois, pour atteindre presque le point de non-retour. Face à cette situation, le syndicat de base de "Dar Assabah" et la section du Syndicat National des Journalistes Tunisiens ont tiré la sonnette d’alarme. Ils ont exhorté, hier, la présidence du gouvernement à "donner des explications sur le sort du groupe, au vu de la situation floue qu’il traverse".
Dans une déclaration conjointe, les deux syndicats ont pointé du doigt à l’issue d’une réunion tenue jeudi consacrée à l’examen de la situation critique que traverse la société, "la politique d’attentisme et de laxisme adoptée par les parties responsables".
Le syndicat de base de "Dar Assabah" et la section du SNJT ont également débattu de la crise du groupe "Dar Assabah" ainsi que des moyens permettant de trouver des solutions à la crise.
Les deux syndicats ont dénoncé, également, la politique de nonchalance adoptée par Al-karama Holding, qui selon eux, n’a pas tenu ses engagements financiers envers la société, ce qui a engendré un climat de tension au sein de l’entreprise. Ils ont, dans ce sens, exigé de hâter le payement des primes au titre de l’année 2019 aux employés du groupe, ainsi que la prime du 13ème mois de l’année 2019, ainsi que le versement des salaires avec effet rétroactif pour les années 2018 et 2019.
Les deux parties syndicales ont exprimé leur étonnement vis-à-vis du manque d’interaction du ministère des Finances avec les dossiers urgents de "Dar Assabah", ainsi que du silence du gouvernement concernant le même dossier, et ce, malgré l’envoi de plusieurs correspondances à ce sujet et la signature des PV de réunion à plusieurs reprises.
Le syndicat de base de "Dar Assabah" et la section du SNJT exigent de la commission de gestion des biens confisqués, qu’elle révèle la vérité sur le dossier notamment les détails concernant l’augmentation du capital de l’entreprise. Cet appel n’a pas trouvé écho, encore et jusqu’à hier, auprès des organisations syndicales concernées, ni auprès du patronat qui savent pourtant qu’il y va de dizaines de postes d’emploi et d’une institution qui fait partie de l’histoire du pays.