Le Temps (Tunisia)

Un nouveau parti anti Erdogan en Turquie

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Ahmet Davutoglu, ancien Premier ministre et compagnon de route du président turc, a officielle­ment enregistré sa formation politique, baptisée « Parti de l’avenir ». Il s’en est expliqué hier lors d’une conférence de presse dans la capitale, Ankara. La Turquie compte donc un nouveau parti politique et Recep Tayyip Erdogan a des raisons de s’inquiéter.

La scission est donc actée au sein du parti au pouvoir en Turquie, L’AKP de Recep Tayyip Erdogan. Après des mois de spéculatio­ns et une démission fracassant­e en septembre, l’ancien Premier ministre Ahmet Davutoglu dirige désormais le Parti de l’avenir. Son logo ? Une feuille de platane, présentée comme symbole d’attachemen­t aux principes et traditions. Son électoratc­ible ? Précisémen­t celui de la formation présidenti­elle: les conservate­urs, en priorité. discours, l’ancien Premier ministre a réaffirmé son opposition au régime actuel, sans jamais le nommer. « Notre objectif, c’est la liberté d’expression et de croyance. C’est la liberté de se rassembler, de critiquer, de manifester. La liberté de la presse et le respect de l’état de droit sont des besoins fondamenta­ux d’une société démocratiq­ue. Détruire tout cela, uniformise­r la presse par des méthodes irrégulièr­es et oppressive­s, aboutit à réduire les capacités intellectu­elles de la Turquie », a affirmé Ahmet Davutoglu en conférence de presse. Depuis des mois, Recep Tayyip Erdogan assiste à l’érosion de sa base électorale. Aux dernières élections locales, L’AKP a perdu plusieurs métropoles, dont Istanbul et Ankara. Cette première scission risque d’affaiblir davantage le parti au pouvoir et l’image de chef incontesté dont se prévalait Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc est d’autant plus inquiet qu’un ancien vice-premier ministre et ministre de l’économie, Ali Babacan, pourrait lui aussi annoncer la création de son parti avant la fin de l’année.

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